Le Polisario avait procédé la semaine dernière à des manœuvres militaires dans la zone démilitarisée du Sahara. Manœuvres qui ont duré plusieurs jours et qui étaient largement relayées par la presse algérienne, tout comme les déclarations du ministre de la Défense du Front. Abdullahi Lehbib a déclaré que son armée était prête à toute éventualité pour arracher le droit du peuple sahraoui à l’indépendance. La réponse du Maroc ne s’est pas fait attendre.
C’est Mostapha Al Khalifa, porte-parole du gouvernement marocain, qui a réagi officiellement mercredi 27 décembre à ces déclarations. Il a considéré que « les provocations du Polisario illustrent son déclin, et sa désintégration », face à ses multiples revers diplomatiques, notamment après le retour du Maroc au sein de l’Union africaine.
Quant à la presse proche du pouvoir, elle a vu dans cette évocation de guerre de la part du Polisario un « projet suicidaire » qui cherche notamment à étouffer les voix contestataires au sein des camps de Tindouf, surtout celles du mouvement Initiative pour le changement. Le site d’information 360, trouve que le « Polisario s’achemine vers un isolement total ».
N’empêche que ces manœuvres militaires sahraouies qui ont eu lieu dans la zone de cessez-le-feu décrétée en 1991 avaient mis l’armée marocaine dans un état d’alerte à la frontière sud, où des unités militaires ont été dépêchées.
Des manœuvres militaires marocaines ont eu lieu près de la frontière de sable qui délimite la zone démilitarisée et l’ordre était intimé aux forces marocaines de répondre à toute provocation.
Des observateurs considèrent que depuis la guerre du Sahara (1975-1991) la situation n’a jamais atteint un tel niveau de tension.
RFI