Il faut ne pas permettre à l’Occident de maltraiter l’Afrique du Sud, a estimé auprès de Sputnik Afrique l’arrière-petit-fils de Nelson Mandela et activiste politique, Mayibuye Mandela, s’exprimant sur les défis communs relevés par Moscou et Pretoria.
“Nous ne pouvons pas permettre à l’Occident de nous maltraiter. Nous ne faisons pas partie de l’Occident. Les Occidentaux nous ont volés. Les Russes ne nous ont jamais volés. Quand nous luttions pour la libération, ils étaient là pour nous”, a-t-il déclaré en marge du sommet des BRICS à Johannesburg.
L’activiste a aussi déploré l’absence en présentiel de Vladimir Poutine après l’émission d’un mandat d’arrêt par la CPI. Selon lui, le leader russe aurait pu venir si l’Afrique du Sud s’était déclarée comme un territoire du groupe des cinq:
“Le Président Poutine ne faisait pas de visite d’État. Il venait au sommet des BRICS. S’il avait atterri à l’aéroport, il aurait été guidé par les dirigeants sud-africains, mais sous les BRICS. Ce n’est pas une visite d’État. Donc s’il était ici, c’est le territoire des BRICS. L’Afrique du Sud était censée lui proposer un territoire”.
“Comme une seconde patrie”
Selon M.Mandela, la Russie et l’Afrique du Sud sont censées développer un partenariat fondé sur la transparence:
“Nous devons avoir une relation de transparence. L’Afrique du Sud doit prendre la Russie comme une seconde patrie. Et les Russes doivent faire de l’Afrique du Sud leur seconde patrie”.
L’activiste a également prôné une monnaie d’échange pour contourner les sanctions occidentales.
“Je ne supporte pas les sanctions. […] S’ils veulent sanctionner, ils doivent aussi sanctionner l’Afrique du Sud”, a suggéré Mayibuye Mandela.
Il est de nouveau revenu sur la période postcoloniale tout en saluant le soutien de l’Union soviétique, contrairement aux démarches de l’Occident:
“La Russie, pendant la lutte pour la libération en Afrique du Sud, ne nous a pas aidés avec des capacités rhétoriques. Ils plaçaient des ressources pour que nous gagnions la lutte. Nous serons donc toujours là pour la Russie, pendant les bons et les mauvais jours”.
Car, en effet, “la jeunesse sud-africaine résonne et veut faire partie de la culture russe”, en plus de créer “une relation claire et transparente avec la Russie”, conclut-il.