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« Nous avons documenté près de 13 attaques ayant causé la mort d’au moins 55 civils dans la seule région de Mopti… »

Pour la MINUSMA, ces attaques perpétrées sont l’œuvre des groupes extrémistes violents, des milices d’auto-défense et des chasseurs traditionnels Dozos. Elle demande une présence accrue de l’Etat, de ses partenaires et plus de justice pour punir les auteurs de ces atrocités.

Dans un entretien accordé à Mikado, la radio des Nations Unies, Mme Joanne Adamson s’insurge contre la montée de la violence armée visant systématiquement la population civile du centre du pays.

Cela depuis mars 2020 où une dizaine de villages de la région de Mopti ont été pris pour cible par des groupes armés. « A partir du mois de mars 2020, nous avons constaté une hausse dans les affrontements intercommunautaires mais aussi des attaques contre la population par des éléments armes extrémistes » a-t-elle mentionné. Avant de révéler que  » la situation des droits de l’homme a continué à se détériorer principalement au centre.  » Elle estime que la division des Droits de l’homme et de la Protection a documenté  » près de 13 attaques ayant causé la mort d’au moins 55 civils dans la seule région de Mopti, notamment dans le cercle de Bankass avec l’exécution de 20 personnes de la communauté peule dans les villages de Yira, Dien, commune de Baye, le 22 mars ainsi que l’exécution de 22 hommes dogons dans le hameau Mande-Kanda du village de Kiénou, commune de Ouenkoro, le 28 mars.  »
Pour la représentante adjointe de la MINUSMA  » ces attaques ont été perpétrées par des groupes extrémistes violents, des milices d’auto-défense et les chasseurs traditionnels Dozos. »

Et pour plus de précisions, elle ajoute que  » le 1er mars à Baye, cercle de Bankass, des éléments ont attaqué les hameaux dogons du village de Ouro. Parmi les hameaux, il y avait Maka, Seri, Kossoro, Nema, Toumoudaga, Bougouba et Zore. 16 personnes ont été tuées par balles dont une jeune femme et un jeune homme. Le 10 mars, dans la commune de Tori, cercle de Bankass, des éléments ont attaqué la partie dogon du village Kouroukanda. Dix personnes ont été tuées et 3 blessés. Le 22 mars, comme je l’ai déjà dit, une vingtaine de personnes ont été tuées dans la commune de Baye quand trois villages peuls ont été attaqués, c’està-dire, Yira, Dien et Dissa. Le 28 mars, je l’ai déjà dit, dans la commune de Baye, cercle de Bankass des éléments ont attaqué les hameaux de Mande-Kanda et le village de Kienou. Le 3 avril, dans la commune de Sangha, dans le cercle de Bandiagara, des éléments ont attaqué les villages de Neni, Ibi et Banani. Le 3 avril encore, dans le cercle de Bandiagara, le village de Yawa a été attaqué. Cinq hommes sont morts et 4 ont été blessés.  »

Après avoir condamné ces incidents au centre du pays, elle a suggéré des actions susceptibles de stopper cette spirale de la violence armée, notamment faire en sorte que les communautés puissent régler leurs différends sans recourir aux armes. Elle a également suggéré une présence plus accrue des forces de sécurité mais surtout des casques bleus auprès des populations cibles.Enfin, elle prône le retour des services de l’Etat. Notamment la justice  » pour que les gens puissent y avoir accès après tant de massacres dans la région du centre… « .

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Source : l’Indépendant

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