L’Union européenne a décidé hier de suspendre ses missions de formation et d’entrainement au Mali. Alors que beaucoup se demandent l’importance de leur présence s’ils ne parviennent pas à mettre fin au terrorisme au Nord et au centre du Mali. Donc une annonce paraît ne faire ni chaud ni froid, aux autorités actuelles.
Certains pays comme l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne ou la Belgique ont exprimé leur volonté de rester ou de préserver des activités dans le pays. Selon Josep Borrell, le ministre des Affaires étrangères de l’Union européenne, le Mali n’a pas fourni les garanties nécessaires pour la poursuite de leurs activités sur le territoire. Il a cependant réaffirmé qu’ils ne se retireront pas de la région du Sahel et que des missions de formations poursuivront leur travail dans des pays voisins et qu’ils continueront à former les soldats sur les lois de la guerre au Mali.
Cependant, selon Nouhoum Sarr, un membre du CNT connu par son caractère fervent n’a pas caché sa joie en entendant cette décision du ministre des Affaires étrangères de l’UE. De son point de vue, aujourd’hui, avec ou sans cette aide européenne, le Mali a décidé de prendre son destin en main.
Par ailleurs, en décembre, l’armée malienne monte en puissance et est mieux équipée qu’hier, jusqu’à ce que la ministre des Armées françaises l’a confirmé lors d’un débat devant les députés français. Selon elle, en 2013, l’armée malienne avait un manque de personnel et d’armement, mais en 2022, elle a plus d’hommes et d’armement de combat. Et pour plus de détail sur la capacité de l’armée nationale, il y a deux semaines de cela, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants s’était rendu en Russie et revenu avec des avions de combat et un radar de pointe.
Il s’est envolé en Turquie pour nouer des relations entre les deux pays en matière d’équipements militaires. En tout cas, la volonté de certains concernant la fin des opérations étrangères au Mali est en voie d’accomplissement au regard de l’évolution des relations entre ces pays et le Mali. Des associations se lèvent pour demander la fin de la MINUSMA.
Lansine COULIBALY
Source : LE COMBAT