Après la bonne tenue de la 16ème édition du autrefois « Festival sur le fleuve Niger » devenu « Ségou ‘Art », le maire de Ségou Nouhoum Diarra, nous livre ses impressions.
Malgré la crise sécuritaire qui prévaut sur les deux tiers du territoire nationale, les organisateurs de « Ségou’Art » ont respecté la tradition. Et la fête belle très belle. En plus de l’enthousiasme qui se lisait sur le visage des populations, nous avons constaté avec stupéfaction la présence de plusieurs taxi-charrette à âne, dans la quasi-totalité des voies de la ville. Des pratiques qui constituent à la fois, l’identité et la beauté de la capitale des Balazans.
Avant de s’exprimer dans le fond, notre interlocuteur de marque s’est tout d’ abord félicité du fait que les festivités se soient déroulées dans la quiétude contre toute attente.
Cette rencontre, a-t-il expliqué, contribue au rayonnement international de la ville de Ségou. Seize ans sans interruption, cela représente à ses yeux, une victoire tant pour les organisateurs aussi bien que pour les habitués, les amis, les populations de Ségou et surtout pour le Mali entier.
Considérant toute la campagne négative entretenue sur les réseaux sociaux pour faire peur aux invités avant le lancement de cette 16ème édition, dans le contexte d’insécurité que traverse notre pays, rien selon lui, ne prédisait sa ténue et de surcroit une telle affluence des hommes et femmes, venus de tous les horizons d’Afrique, d’Europe, d’Asie et des Etats-Unis d’Amérique.
En termes d’impact socioculturel et économique, monsieur le Maire croit savoir que, les retombés sont nombreux, visibles et palpables.
En effet, à ses dires, sur le plan socioculturel ce festival permet aux différents participants de s’entremêler, de se côtoyer, de se connaitre et d’apprendre les uns auprès des autres afin de se renforcer dans un domaine ou un autre.
Sur le plan touristique, monsieur le numéro un de la commune de Ségou a estimé qu’en tant que vitrine, à travers les médias du monde entier, la richesse touristique de Ségou dans sa diversité est à l’honneur, visible et accessible au grand public.
Monsieur Nouhoum Diarra a qualifié le mouvement des hommes tout au long de ce festival, comme étant une chaine de valeurs dans le domaine de l’hôtellerie, le tourisme, le commerce tout azimut, le transport et autres activités génératrices de revenu. Tout ceci, a visiblement un impact considérable pour l’économie locale de sa commune a-t-il affirmé
Un festival de la dimension de celui-ci que représente à ses yeux, un grand carrefour de rencontre, de partage et d’échange de tout genre à ne point négliger.
Qu’en pense monsieur le maire du projet de taxi-charrette à ânes qui semble innovant ?
Selon lui, née de la volonté de la direction régionale du tourisme et de l’hôtellerie de Ségou, avec à sa tête monsieur Gahoussou Fofana, cette nouvelle activité aura beaucoup d’avantages pour sa commune de Ségou.
Elle contribue à l’augmentation des moyens de transport et facilite le déplacement des personnes, aussi l’initiative contribue à la création d’emploi, au désengorgement de la ville et à la protection de l’environnement contre la pollution des gaz émis par les taxis et autres véhicules à moteur. Surtout, quand on sait les effets néfastes du réchauffement climatique causés par l’émission du gaz à effet de serre et le bon traitement qui sera désormais réservé aux ânes. Sont entre autres quelques des avantages de ce festival.
«L’initiative s’inscrit également dans la dynamique du département du tourisme et de l’hôtellerie, de valoriser et promouvoir nos produits locaux afin de les rendre encore plus accessibles et compétitifs au plus grand nombre, à l’échelle nationale et internationale » a ajouté le maire de Ségou.
A la question de savoir si la mairie accompagnait ce projet, monsieur le premier responsable de Ségou a été, on ne plus l’affirmatif. « Nous ne pouvons qu’accompagner un tel projet qui rentre dans le cadre du développement de notre commune. La mairie et sa population sont les premières bénéficiaires de tous les avantages qui y sont liés. Il faut souligner que les taxes (TDRL) et autres impôts, seront réinjectés dans les projets de développement de la ville».
Pour ces raison et d’autres encore le maire invite les populations de Ségou « à faire preuve de discipline dans le respect du code de la route, à ne pas faire de surcharge, de peur de vite abimer les charrettes et d’êtres courtois envers les usagers ».
Il a conclu en exprimant toute sa reconnaissance et celle du conseil communal ainsi que de la population de sa commune à toute l’équipe d’organisation de la 16è édition de Segou’Art qui a tenu toutes ses promesses. Aussi, il a salué le soutien des plus hautes autorités maliennes à la réussite de cette 16ème édition du festival « Ségou ‘Art ».
Tchéwi Adams Konaté
Source: Le Serment