La maladie de parkinson est une maladie neurodégénérative caractérisée par la destruction d’une population spécifique de neurones. Elle estla seconde maladie neurodégénérative la plus fréquente chez l’homme. La maladie tient son nom du chercheur James Parkinson qui fut le premier à en décrire les aspects cliniques en 1817. Dr DramaneCoulibaly, neurologue à l’hôpital Mère-enfant ou le Luxembourg, explique que c’est une maladie très invalidante avec l’évolution.
Les neurones sont en effet, les cellules du cerveau. Il souligne qu’il y a un groupe de neurones spécifiques qui sont concernés par la maladie de Parkinson, c’est-à-dire les neurones à dopamine et dans une zone précise aussi qui est la substance noire. Il est important de signaler que c’est à partir de 60 ans que la maladie se manifeste généralement. Mais, certaines personnes peuvent présenter la maladie à l’âge de 40 ans. Le neurologue confie que ce n’est pas très fréquent.
D’après le praticien, la cause de la maladie est méconnue. «Au niveau actuel des connaissances médicales, il n’y a aucune cause identifiée de la maladie de Parkinson», précise le praticien hospitalier. Par contre, le spécialiste dit qu’il y’a la conjonction de la génétique avec des facteurs environnementaux qui pourraient favoriser la survenue de cette maladie. Au plan génétique, il existe, aujourd’hui, environ 21 variantes génétiques qui ont été identifiées et qui semblent favoriser la survenue de la maladie de Parkinson.
Même là, Dr Coulibaly indique que ces gènes considérés à eux seuls ne peuvent pas provoquer la maladie de Parkinson. Les facteurs environnementaux qui peuvent interférer avec ces gènes sont surtout les pesticides (utilisés dans l’agriculture), certains métaux lourds, les sulfures de carbone, les monoxydes de carbone, le manganèse sont des substances qu’on trouve dans l’environnement et qui en présence chez une personne qui présente une génétique favorable à la maladie de Parkinson et qui s’est exposée à ces facteurs là peuvent développer la maladie. En plus de ces facteurs environnementaux, il cite certains toxiques appelés MPTP, également considérés comme facteur favorisant dans la survenue de la maladie de Parkinson.
Le neurologue de l’hôpital Mère-enfant se veut on ne peut plus clair. «Ni les gènes pris isolement, ni les facteurs environnementaux pris isolement ne peuvent entraîner la maladie de Parkinson». Ce qui signifie que quelqu’un qui présente la génétique de la maladie de Parkinson et qui se trouve exposé à ces facteurs environnementaux peut développer la maladie, sinon quelqu’un qui n’a pas la génétique et qui est exposé à ces facteurs ne fera pas la maladie.
L’ensemble des signes qui permettent de parler de la maladie de Parkinson chez un patient n’est pas très nombreux. Cependant, trois grands signes peuvent la déterminer : une acinésie, c’est-à-dire une lenteur dans l’exécution des mouvements, une rigidité ou raideur musculaire encore appelée l’hypertonie et enfin le tremblement. Il souligne quele plus souvent, il s’agit d’un tremblement qui est localisé à un hémicorps, soit un bras. Dr Coulibaly souligne notamment que le tremblement n’est pas bilatéral et c’est un tremblement qu’on ressent au repos.
«Quand le patient est assis et ne fait rien, c’est en ce moment que les tremblements apparaissent», révèle le toubib.à côté de ces trois signes, il évoquera d’autres qui peuvent, soit précéder ces signes ou découler de l’association avec ces signes à savoir les troubles digestifs, la fatigue, l’insomnie, l’hyper salivation ou bien les difficultés d’écriture.
La prise en charge de la maladie repose sur trois types de traitements. Il est tout d’abordmédicamenteux. Ce traitement est appuyé par le traitement physique, autrement dit la rééducation par kinésithérapie. Il peut être chirurgical où, il faut faire de l’électro stimulation de certaines parties du cerveau quisont impliquées dans la survenue de la maladie
Fatoumata NAPHO