Plusieurs versions sont en présence pour expliquer la fabuleuse histoire de Kati. Son nom serait une contraction du mot bamanan « katiguelen » caractérisant Koné bourama, fondateur de la ville, vers la fin du 16e siècle ( qu’il ne faut pas confondre ici avec keme Bourama, le héros des luttes Samoriennes).Originaire de Doubao dans la région de Sankaran (actuelle république de Guinée) kené Bourama était un chef guerrier. C’est à la suite d’une guerre fratricide qu’il décida de s’exiler. Sa randonnée l’amena d’abord dans la zone actuelle de Kati où il conclut un pacte d’alliance à vie avec les Konaté, près de Bamako qui était à l’époque un hameau habité par les nomades : les Touré. C’est suite aux conseils de ces derniers qu’il demanda à Dioumassa Dian Niaré ( à l’époque chef des niaré), l’autorisation d’aller s’installer à Kati, le propice à la chasse et à l’agriculture.
Malheureusement, le lieu était hanté et constituait surtout une tanière favorite des Tekerés, groupes pillards vivant de razzia. Malgré les conseils et mise en garde, Kené bourama persista et obtint finalement l’autorisation de s’installer. C’est en ce lieu que le colonisateur implanta en 1886, le 2e régiment des tirailleurs sénégalais devenus à l’indépendance le camp Soundiata. C’est également là que monseigneur Hocquart fonda la mission catholique en 1897 et le rail y arriva en 1904.C’est ainsi que ce triptyque :camp militaire, mission catholique et gare ferroviaire forgera la renommée tandis que pour la plupart des maliens, la ville se distingue surtout par la pratique du maraichage.
A la veille de l’indépendance en 1958, la ville fut érigée en commune de moyen exercice, avant d’être ensuite érigée en commune de plein exercice, suite au vote de la loi n°66-9/RM du 2 Mars 1966 portant code municipal en république du Mali. Ville cosmopolite, Kati compte 14 quartiers.sa population est à majorité musulmane,8% de chrétiens et 3% d’animistes. Trois villages ont été rattachés à la commune urbaine de Kati : N’Toubana, Banambani, Siracoro Niaré.l
La commune de Kati est jumelée à la ville de Puteaux( France) depuis 1985.Un pacte d’amitié et de coopération a été signée avec la ville de Saint Sébastien sur Loire(France) en novembre 1997.Le jumelage avec KONSA au Burkina-Faso en 2002 et ERFURT en Allemagne 2007.
B. CAMARA
Source : Le Phénix