Véritable révélation de ce début de saison en Ligue 2 française, l’ancien joueur du Réal a été récompensé avec la signature, mardi dernier, de son premier contrat professionnel en faveur des Sang et or, l’ancien club de Seydoublen Keïta et d’Adama Coulibaly «Police» 946 minutes jouées en 11 journées de championnat et 2 matches de coupe de la ligue, une première convocation en équipe nationale, un contrat pro : Cheick Doucouré ne pouvait mieux rêver.
Véritable révélation de ce début de saison au RC Lens (D2 française), l’international malien s’est installé durablement dans le onze titulaire. Et le moins que l’on puisse dire est que le jeune prodige a fait ses preuves sous les couleurs lensoises. En effet, mardi, Cheick Doucouré a signé son premier contrat professionnel, mais le RC Lens n’a donné aucune précision sur la durée du contrat. Cette bonne nouvelle pour le joueur intervient quelques semaines après sa première convocation en équipe nationale par le sélectionneur par intérim, Mohamed Magassouba. «Nous sommes dans le vent du renouveau, nous encourageons la jeunesse. Ce sont de jeunes joueurs qu’il faut intégrer et leur donner le goût de l’équipe nationale pour que nous puissions bénéficier de leur talent sur la durée», a expliqué Mohamed Magassouba.
Cheick Doucouré est né le 8 janvier 2000 à Bamako et a été formé à l’académie Jean Marc Guillou. Il a joué au Réal, avant de rejoindre la France et Lens en janvier 2018. Cheick Doucouré est lui-même surpris par cette progression fulgurante. «En arrivant à Lens, je ne pensais pas intégrer rapidement l’équipe première. Je pensais que j’allais évoluer quelques années avec les U19», a confié Cheick Doucouré lors du regroupement des Aigles à Kabala. Le jeune milieu de terrain ajoutera : «A l’intersaison, il y a eu un changement d’entraîneur. J’ai fait une belle préparation et cela a convaincu le nouvel entraîneur, Philippe Montanier». Idole de l’Ivoirien Yaya Touré, Cheick Doucouré ambitionne de jouer au plus haut niveau, c’est-à-dire disputer la Ligue des champions d’Europe et la phase finale de la CAN avec le Mali.
L’international malien a d’autant de raisons de croire en son étoile, que l’entraîneur lensois Philippe Montanier se montre élogieux pour lui, tout comme le directeur sportif du club, Eric Roy: «C’est la plus grosse surprise de ce début de saison, avoue Philippe Montanier. Quand j’ai emmené les jeunes en préparation, j’ai tout de suite vu qu’il avait quelque chose en plus et il l’a largement prouvé depuis. Il est bon dans la récupération, il peut perforer et on l’a déjà vu dans l’avant-dernière passe. Et il a quelque chose qui ne s’apprend pas, c’est qu’il sent le jeu». Le directeur sportif du club nordiste renchérit : «J’ai de bonnes relations avec Jean-Marc Guillou et de par mes réseaux, on m’avait dit le plus grand bien de Cheick. Il n’était pas toujours titulaire mais pour beaucoup, c’était le plus gros potentiel. On sait qu’on doit le préserver. Tout est nouveau pour lui, l’environnement, le pays, la compétition. Il a l’avenir devant lui».
Cheick Doucouré, dont le père supportait l’ASEC Mimosas, a commencé à jouer au ballon à 8 ans. A 16 ans, il intègre l’équipe première du Réal, club partenaire de l’académie Jean-Marc de Bamako. Avec la sélection nationale cadette, les Aiglonnets, Cheick Doucouré remporte la CAN U17 au Gabon avant d’être demi-finaliste du Mondial, quelques mois plus tard en Inde. Justement, c’est lors de la Coupe du monde que le joueur a été repéré par le RC Lens. On connaît la suite : mardi dernier l’international malien a signé son premier contrat pro avec les Sang et Or qui évoluent en Ligue 2 française et qui occupent, actuellement la 2è place du championnat.
Ladji M. DIABY
L’Essor