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NORD-MALI: Des hommes politiques du Nord courtisent Djeri Maïga pour bénéficier des dividendes

Mahamadou Djeri Maïga est le souvenir du sinistre assassinat de la centaine de soldats maliens à Aguelhok et de la sinistre embuscade de Tessalit, tenue par le colonel Assalat qui avait vu la mort de nos vaillants soldats dont le lieutenant-colonel Amadagaly Niangaly (qu’ils dorment en paix, vaillants soldats morts pour le Mali).

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C’est le même Mahamadou Djeri Maïga qui est aujourd’hui courtisé par des hommes politiques du Nord pour avoir des dividendes liés au crime qu’il a commis contre le peuple malien. C’est cet homme que des hommes politiques dont l’ancien député de Gao, le vice-président du Conseil national des jeunes du Mali accompagne dans la cité des Askia, escortés par la MINUSMA, la force Barkhane et les FAMAS.

L’on se rappelle qu’en septembre 1994, le ministre et parlementaire français, M. Bernard Debré avait déclaré à sur les antennes de l’ORTM à Bamako que “la rébellion est pratiquement terminée au Mali’’. L’on comprend donc clairement que depuis ce temps c’est bien Dr Bernard Kouchner, en sa qualité de soutien aux rebelles qui a le secret de ladite rébellion. Elle est encore là au Mali, cette rébellion. Dr Bernard Kouchner est le fondateur de l’ONG “Médecins sans frontières“, créée en 1971. C’est cette ONG qui avait couvert la guerre de sécession du Biafra du 06 juillet 1967 au 15 janvier 1970. Elle avait l’aval de son pays la France, dirigée à l’époque par le héros français, le général Charles De Gaulle. Et c’est cette ONG qui avait médiatisé la rébellion et avait lancé l’idée de “l’ingérence humanitaire” pour venir en aide aux réfugiés.

La France a joué ses cartes du côté du colonel sécessionniste, le colonel Ojukwu à qui elle avait porté son aide par le canal de plusieurs mercenaires français aguerris. Le pion français en Afrique de l’ouest, le président Félix Houphouët- Boigny avait reconnu l’indépendance du Biafra et c’est chez lui que le colonel Ojukwu avait trouvé refuge après sa débâcle devant les troupes fédérales du Nigeria. Après la mort du vieux ivoirien, il a été remplacé par le capitaine-président Blaise Compaoré. Vous comprenez la présence de la quasi-totalité de tous les groupes rebelles, toutes tendances confondues à ses côtés à Ouagadougou et logées dans des villas dorées. C’est le “courtier” de ses maîtres européens.

Depuis la résolution de l’ONU sur le Mali, résolution présentée par la France, celle là même qui est la conceptrice de cette rébellion au Mali, le jeu est fait pour entretenir un flou concernant la gestion du processus. La France a créé à travers cette rébellion les “bons rebelles” et les “mauvais rebelles“. Les bons rebelles sont ceux de son obédience, le MNLA qui a un projet de laïcité et de partition du Mali et les mauvais sont les “djihadistes“. La résolution onusienne a été une obligation pour la République du Mali de discuter avec les groupes armés. Ce que les Maliens doivent comprendre, “l’opération Serval” a été créée depuis 2009 sous Nicolas Sarkozy qui était à l’Elysée. C’est une opération créée pour déstabiliser le Mali et créer un Etat touareg.

 

A l’ONU, la France n’a pas accepté l’intégrité territoriale du Mali

A l’ONU, le président Hollande et son ministre des Affaires étrangères, ont été très explicites quand la question a été posée sur l’intégrité du territoire national malien, les deux hommes politiques français ont dit qu’il y a des nuances quant à ce concept d’intégrité car il y a “le problème touareg“. Ce problème touareg est à la base de l’entrée des troupes françaises à Kidal sans les forces armées maliennes. Cela a été cautionné par deux hommes politiques maliens: le professeur Dioncounda Taroré et son Premier ministre, M. Diango Sissoko.

Les Français ont leur document sur ça. Ils n’iront jamais seul sans un accord tacite des autorités maliennes aux commandes. Kidal n’a jamais été bombardé par les troupes françaises. Les Maliens doivent comprendre que depuis la rébellion des années 1990, c’est une succession d’impunités au Mali dont le massacre de Bamba (Bourem) dans la région de Gao, l’attaque du village de Fafa par le FIA de M. Zahaby ould Sidi Mohamed, l’attaque à la roquette du bateau à Gao et en même temps l’attaque de cette ville par les groupes armés.

Toutes ces attaques sont faites sous le régime du président Alpha Oumar Konaré et son Premier ministre n’était rien d’autre que l’actuel président IBK plébiscité en 2013 à 77,66%par le peuple malien. Sous le président ATT, les diverses attaques du caporal chef Ibrahim Ag Bahanga et de Bamoussa Diarra de 2002 à 2011 où Bahanga est mort, les événements du 23 mai 2006 où les villes de Kidal et Ménaka ont été attaquées par ce même groupe et le bilan est connu: deux camps de Kidal ont été vidés de toutes leurs armes.

Les assaillants avec armes et munitions ont pris la route des montagnes ; le camp de Ménaka a lui  aussi été vidé : on y a dénombré des morts et des blessés. La suite est connue avec l’accord d’Alger de 4 juillet 2006 où les rebelles ont été accueillis avec faste par les autorités maliennes avec en première ligne le Premier ministre M. Ousmane Issoufi Maïga. Toutes les soldes des militaires ont été payées et Iyad est nommé conseiller au consulat du Mali en Arabie Saoudite. On peut s’imaginer que d’autres dividendes ont été versés pour le besoin de la cause.

 

Mahamadou Djeri Maïga est le souvenir du sinistre assassinat de la centaine de soldats maliens

D’après François Mitterrand: “Là où une zone d’ombre échappe au regard du peuple, il n’y a pas de république”. Sous le même président ATT, la chute des régions du nord est intervenue. Les mêmes acteurs qui sont responsables de ce désastre sont là, entretenus dans des hôtels huppés de Bamako sur le dos du contribuable malien. C’est le cas de Mahamadou Djeri Maïga, un maître de second cycle, donc fonctionnaire de l’Etat malien avec d’autres officiers supérieurs du Mali dont les colonels Assalat, Hassan Ag Mehedy. C’est le même Mahamadou Djeri Maïga qui est aujourd’hui courtisé par des hommes politiques du Nord pour avoir des dividendes auprès de lui. C’est ça l’objectif de leur visite à Gao pour présenter des excuses.

Au lieu d’aller rencontrer les représentants de la société civile de Gao, pourquoi ne pas aller au quartier Djidara de Boulgoundié pour rencontrer les orphelins de son frère et collègue, l’enseignant Idrissa Omorou Maïga dont l’assassinat est imputable au même Mahamadou Djeri Maïga,  vice-président du MNLA. C’est lui et M. Bilal Ag Cherif qui sont les commanditaires de la mort de cet innocent enseignant. Ce sont eux les premiers responsables du viol collectif des filles de la ville de Gao, de la destruction des édifices publics et privés de Gao dont les magasins de stocks des médicaments, des vivres des ONG, du PAM-Mali pour la sécurité alimentaire, de la destruction des écoles, des centres de santé dont l’hôpital régional de Gao.

C’est cet homme que des hommes politiques dont l’ancien député de Gao, le vice président du Conseil national des jeunes du Mali accompagnent et ils sont escortés par la MINUSMA et la force Barkhane avec les FAMAS. M. Mahamadou Djeri Maïga est le souvenir du sinistre assassinat de la centaine de soldats maliens à Aguelhok et de la sinistre embuscade de Tessalit, tenue par le colonel Assalat et qui avait vu la mort de nos vaillants soldats dont le lieutenant-colonel Amadagaly Niangaly (qu’ils dorment en paix, vaillants soldats morts pour le Mali).

Quand nous avons appris que les Famas assuraient la sécurité de ce criminel sans scrupule, Mahamadou Djeri Maïga, nous avons eu des larmes aux yeux et cela nous a rappelé quand l’adjudant- chef Nouha, chef de poste du bagne de Taoudéni avait ordonné à un soldat de frapper le sergent- chef Boubacar Traoré, victime de Moussa Traoré, au bagne de Taoudéni, un homme qui ne pouvait même pas se tenir, le soldat avait répondu à son chef en disant ceci: “chef, vraiment, je ne peux pas frapper cet homme“.

Les objectifs de la visite sont très clairs car Mahamadou Djeri Maïga vise un poste de gouverneur à Gao comme le président IBK vient de nommer deux gouverneurs rebelles (un du MAA et un du MNLA) à la tête des régions de Taoudéni et de Ménaka que l’ancien président ATT avait créées de toutes pièces dont leur loi de création a été votée en catimini à l’Assemblée nationale du Mali dirigée par le professeur Dioncounda Traoré et le décret d’application a été signé le jour même où il a été déposé sur le bureau du président ATT. Taoudéni, c’est quoi devant le cercle de Goundam ou de Gao, ou de Niafounké ou de n’importe quel cercle du Mali situé en zone sédentaire? A Taoudéni, on a même fait des puits des cercles, uniquement pour faire plaire à un groupe ethnique.

Tout le problème du Mali se ramène à un problème de justice. S’il y a la justice, les Maliens n’ont pas besoin de ce tapage inutile. M. Mahamadou Djeri Maïga, gouverneur à Gao, ceux qui l’accompagnaient auront leurs dividendes. Est ce que pour le poste de gouverneur, il a besoin de marcher sur les cadavres de ses frères et soeurs? Le ridicule ne tue pas et les voix se lèvent pour lui donner raison au nom de la réconciliation. Donc, depuis 1963, nous sommes sur le chemin de la réconciliation, il y a 53 ans! Les rebelles du MNLA qui doivent répondre devant la CPI sont couverts par la France. Ces mêmes groupes rebelles sont courtisés par les responsables politiques de tous bords.

  1. Soumaïla Cissé, candidat à l’élection présidentielle d’avril 2012 avait rencontré les groupes rebelles du MNLA avant la chute des régions du nord et il avait appelé les Maliens à aller aux élections même si tout le Mali est occupé et qu’un seul quartier de Bamako reste non occupé. Il avait ses représentants au sein des négociations qui ont abouti à l’accord pour la paix à Alger et aujourd’hui des membres du comité directeur de l’URD sont membres de la CMA.

En fait, beaucoup de Maliens luttent pour des intérêts individuels et non pour les intérêts collectifs du peuple malien. Et ils sont soutenus par les membres de la “communauté internationale” qui tire le bout du fil et chacun des hommes politiques maliens a son soutien parmi les membres de cette communauté internationale dont chacun a son agenda pour le nord Mali si nous reprenons les termes de l’actuel ministre des Affaires étrangères du Tchad lors d’une conférence de presse. La destruction des mausolées de Tombouctou et c’est la raison de la présence de M  Ahmad Al Faqi Al Mahdi à la CPI n’est rien devant la destruction des centres de santé, des classes, des hôpitaux, le viol des filles et femmes du Nord. Les mausolées ne sont rien qu’un fond de commerce des gens de Tombouctou qui vivent de “bida“.

L’argent que l’UNESCO a investi pour la réhabilitation des mausolées peut être investi dans une chose plus rentable pour les populations de Tombouctou. Ceux qui sont enterrés dans ces mausolées sont-ils supérieurs à Aïcha (Qu’Allah l’agrée), l’épouse de l’envoyé de Dieu (SBL) qui est enterrée au cimetière de Médine ou bien du martyr Jaffar in Abu Talib (Qu’Allah l’agrée) ou bien d’Abu Djarrah bin Obeida (Qu’Allah l’agrée). Les morts doivent être enterrés au cimetière et c’est ce que recommande l’Islam. Le reste, c’est du bida et de l’Association. Le secours est demandé à Allah, Seigneur de l’univers et non à des hommes mortels et les morts n’entendent pas.

 

La France et la MINUSMA entretiennent l’insécurité au Mali

L’insécurité dans le nord du Mali est entretenue par la France et sa MINUSMA et des hommes politiques qui fréquentent les groupes armés et les entretiennent sur le dos du contribuable malien. Le MNLA n’est pas fréquentable. Ceux qui rejettent les djihadistes de Ansardine d’Iyad Ag Ghaly et du FLM d’Amadou Kouffa oublient que c’est le MNLA qui est leur mère avec la France qui a créé le MNLA.

Nous revenons encore sur l’opération serval. Elle a été créée sous Nicolas Sarkozy depuis 2009 dans un projet d’intervention dans le nord Mali et c’est ça la cause de la guerre de Libye. Toutes les attaques au nord Mali sont imputées aux djihadistes même s’ils ne les ont pas revendiquées. Il faut bien voir si la CMA ne fait pas double-jeu. En fait, il faut discuter avec ceux qui sont responsables des attaques si on ne veut pas les combattre ou bien si on ne peut pas les convaincre. Ce sont aussi des Maliens qui ne sont pas moins que ceux qui  tuent à l’intérieur de Bamako ou à Kayes ou dans n’importe quelle localité du Mali pour une moto de type Djakarta ou bien les recettes journalières d’une boutique. C’est ça le paradoxe des Maliens.

Des responsables politiques régionaux du Nord accompagnent le criminel Mahamadou Djeri Maïga qui n’a aucun charme politique, M. Tiébilé Dramé demande à rencontrer la CMA à Bamako. Il y a quoi à dire? Il faut leur demander de ne pas s’attaquer aux pauvres citoyens maliens avec des poses de mines et d’engins explosifs sur leurs chemins. C’est ça le crime le plus abominable.

Le président IBK doit tirer les leçons de la chute du président ATT dans sa gestion de la crise au nord Mali. Il avait dit ceci avant sa chute : “Tous ceux à qui j’ai eu confiance m’ont trahi“. C’est le même scénario depuis le chef de la rébellion au Mali des années 1990, le président Moussa Traoré jusqu’aux “démocrates sincères et patriotes convaincus“. La vérité vaut mieux que le mensonge et la démagogie et personne ne peut cacher le soleil par sa main. Ceux que vous prétendez être vos amis sont vos premiers ennemis dont la France en tête. Il faut chercher à discuter avec les “djihadistes” qui sont aussi des Maliens.

Un homme prévenu  peut valoir un milliard.

 

Yacouba ALIOU

Source: L’Inter de Bamako

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