Dans ce numéro de L’Afrique en marche, le géopolitologue malien Adama Diabaté analyse les dessous des derniers événements survenus dans le Nord du Mali entre les Forces armées maliennes et les séparatistes Touaregs. Selon lui, il s’agit des effets des “mêmes politiques coloniales et néocoloniales de diviser pour régner”…
“Les Maliens sont sortis dans les rues en soutien à leur gouvernement pour demander le départ de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), qui n’a été d’aucune aide aux forces armées maliennes pour défaire les réseaux aussi bien terroristes que sécessionnistes. Puis ils ont exigé le retrait des forces françaises de l’Opération Barkhane et des unités spéciales européennes de la Task Force Takuba. La raison fondamentale tient au fait que ces forces ont en réalité servi comme des bras armés pour pérenniser les mêmes politiques coloniales et néocoloniales de diviser pour régner”, affirme à Radio Sputnik Afrique le géopolitologue malien Adama Diabaté.
“Et le gouvernement malien a des dizaines de preuves tangibles qui prouvent d’une manière irréfutable cette accusation annoncée à la tribune du Conseil de sécurité de l’Onu par son ministre des Affaires étrangères, demandant une séance spéciale pour les présenter sans succès à ce jour à cause d’un refus inouï de la France, qui a certainement des choses à se reprocher”.
Dans le même sens, M.Diabaté explique que ce qui se passe “dans le Nord du Mali et présenté par les médias occidentaux, notamment français, comme des exactions menées par les forces maliennes contre la population touareg, ne sort pas du cadre de la même politique française.
Quelles que soient les causes économiques et sociales invoquées par les Touaregs, aussi justes et légitimes soient-elles, vouloir sortir du giron national c’est justement faire le jeu du néocolonialisme. Et pour cause, toutes les régions du pays souffrent de la même manière et sous la domination et l’exploitation du même agent extérieur, la France. Le sous-sol malien est très riche et le doit servir à développer tout le territoire national au profit de toute sa population sans distinction ethnique. Les problèmes politiques et économiques du Mali doivent impérativement être résolus par les Maliens eux-mêmes sans aucune intervention étrangères”.
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