Elle est fêtée partout dans le monde. Au-delà de son aspect commercial, c’est bien la célébration religieuse de la Nativité de Jésus. Au Mali, qu’ils soient catholiques, protestants ou évangélistes, les chrétiens marquent à leur façon cette journée spéciale.
La communauté chrétienne ne représente qu’environ 5% de la population malienne, auxquels s’ajoutent des milliers d’expatriés qui fréquentent les lieux de culte chrétiens. Noël, ou fête de la Nativité du Christ, est une date importante du calendrier liturgique qui se caractérise par des célébrations particulières, à commencer par la veillée de minuit, à laquelle participent des milliers de fidèles dans les différentes églises et temples. Dans la famille Dembélé qui vit à Adeken en Commune 5, on est catholique. « La célébration commence la veille, c’est-à-dire la nuit du 24, lors de la grande messe à la cathédrale de Bamako. Une cérémonie de deux heures où l’on entend le fabuleux récit de la Nativité. Ensuite, place au traditionnel réveillon en famille jusqu’à l’aube avec parents et amis autour d’un repas copieux. La fête se poursuit encore toute la journée du 25 », explique Madame Dembélé. Même scénario chez les Coulibaly de Sebenikoro, d’obédience protestante. « La veille, il y a église. Tout le monde est content, et le lendemain la fête continue. On invite nos amis musulmans aussi. On se retrouve autour de très bons plats. On rend gloire au Seigneur, on donne des cadeaux aux enfants », témoigne le chef de famille. Dans les familles d’expatriés, on fête en général en communauté. « Nous cotisons et nous nous retrouvons après la messe de Noël pour partager des plats de chez nous. Ça nous rappelle le pays », affirme Firmin, un Togolais de Bamako.
Ce ne sont cependant pas tous les chrétiens qui fêtent Noël. Les témoins de Jéhovah n’en font pas cas, « car Jésus n’est pas né en décembre mais plutôt en octobre. Cette fête serait d’origine païenne » et « il n’est dit nulle part dans la Bible qu’on doit fêter sa naissance mais plutôt sa mort », explique Rachel Doucouré.
Source: journaldumali.