Le Nigeria est le plus gros marché de télécommunications d’Afrique. Ce marché à fort potentiel attire les investisseurs étrangers dans un contexte marqué par une forte demande en connectivité à haut débit et l’accélération de la transformation numérique.
Après avoir obtenu l’aval des autorités nigérianes, le réseau Internet par satellites Starlink de la société américaine SpaceX commencera à fournir officiellement ses services au Nigeria à partir du mois d’août. Cette information a été dévoilée par le milliardaire d’origine sud-africaine Elon Musk via un post sur le réseau social Twitter, le dimanche 24 juillet.
L’utilisation du service Internet par satellite de Starlink est subordonnée à l’achat d’un kit de démarrage et d’un abonnement mensuel. Le prix du kit, avec tous les équipements nécessaires, est de 99 USD, selon le site web de la société. Le prix de l’abonnement mensuel n’a pas encore été dévoilé. Ce prix est nettement inférieur à celui du kit aux États-Unis, où il coûte 599 USD, en plus de l’abonnement mensuel qui coûte 110 USD.
En mai 2021, Starlink a commencé à prospecter sur le marché nigérian des télécommunications dans le cadre de son expansion sur le continent africain où la demande en connectivité à haut débit s’est accélérée, notamment en raison de la Covid-19. La licence a également ciblé l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, entre autres marchés.
C’est finalement un an plus tard que Starlink a pu trouver un accord avec la Nigerian Communications (NCC) qui lui a attribué deux licences. Il s’agit d’une licence de passerelle internationale et d’une licence de fournisseur de services Internet (ISP) d’une durée de 10 ans et 5 ans respectivement. La société les exploitera pour apporter de la connectivité Internet à haut débit grâce à sa constellation de satellites composée d’environ 2 000 appareils en orbite autour de la Terre.
Avec le lancement officiel de ses activités au Nigeria, Starlink devrait pouvoir apporter le haut débit à toutes les populations nigérianes, même celles vivant dans les zones les plus reculées et enclavées. La société devrait également contribuer à l’objectif du gouvernement nigérian de couvrir 90 % du territoire national avec le haut débit, d’ici 2025, dans le cadre de la transformation numérique. Toutefois, cette ambition pourrait être ralentie par le coût des services, qui n’est pas à la portée du Nigérian moyen, particulièrement si ce dernier vit en milieu rural.
Isaac K. Kassouwi
Source : Agence Ecofin