Les parents et les autorités scolaires ont révélé qu’au moins 94 écolières de l’École secondaire des filles et des sciences du gouvernement de la ville de Dapchi, au Nord du Nigeria sont portées disparues après une attaque du groupe islamiste Boko Haram.
Les assaillants ont envahi la ville lundi, et ont pris pour cible l’école pour filles après leur arrivée dans la ville vers 19 heures avec plus de 18 camions de chasse. Une source communautaire a déclaré à Saharareporters qu’au moins quatre corps d’élèves ont été retrouvés dans la brousse dans la ville voisine de Kusur.
Bien que le raid a eu lieu lundi, les autorités scolaires et les parents ont attendu de faire le décompte des élèves pour s’assurer de la situation exacte. Selon des habitants de la communauté, des terroristes de Boko Haram sont arrivés dans la ville de Dapchi avec des camions montés avec des armes de haut calibre tirant sporadiquement et se sont ensuite dirigés vers les foyers pour filles de l’école où résidaient 740 filles. Le bruit des explosifs et des coups de feu tirés par les activistes de la secte a alerté les élèves et leurs enseignants qui ont immédiatement filé dans les buissons à proximité pour plus de sécurité.
Cependant, après les effectifs mardi, il a été découvert qu’au moins 94 des filles étaient toujours portées disparues. L’école a été immédiatement fermée, alors que les autorités éducatives et les forces de sécurité de l’Etat ont commencé à chercher les élèves disparus.
Les habitants et les milices civiles de Dapchi disent croire que Boko Haram avait soigneusement planifié de kidnapper des écolières dans leur ville pendant un certain temps. Une semaine avant l’attaque, les soldats protégeant la ville ont été déplacés ailleurs, laissant la ville vulnérable. Les forces de sécurité nigérianes appuyées par des jets militaires sont arrivées plus tard à Dapchi et ont « chassé » les terroristes qui avaient continué à piller. Les sources militaires nigérianes sont exceptionnellement silencieuses à propos des dernières allégations des parents selon lesquelles les filles auraient pu être enlevées après le raid de lundi soir. La nuit dernière, une source militaire a déclaré à Saharareporters qu’ils ne pouvaient pas confirmer ou infirmer si les filles disparues avaient été enlevées.
En avril 2014, Boko Haram a kidnappé plus de 270 filles d’une école de la ville de Chibok, dans le nord-est de l’État de Borno, provoquant l’indignation mondiale qui a donné naissance à la campagne #BringBackOurGirls. En septembre 2017, une centaine de filles de Chibok ont été réunies avec leurs familles après que le gouvernement nigérian a payé plus de 2 millions d’euros de rançons aux terroristes de Boko Haram.
Afrikmag