Les six militaires sont morts « en début de semaine » lorsque leur véhicule de patrouille « de retour d’Inates » a sauté sur une mine artisanale près du village de Tingara (sud-ouest), précise le ministère nigérien de la Défense dans son dernier bulletin.
D’autres soldats ont été blessés et évacués par hélicoptère à Niamey, précise-t-il.
Une surveillance aérienne a permis de « retrouver les trois terroristes impliqués » dans cet « acte lâche », ajoute le ministère.
« Ils ont été suivis jusqu’à un hameau » où ils rejoignaient « une vingtaine d’autres complices » et « une frappe aérienne » a alors été menée, qui a « neutralisé » (tué, ndlr) plusieurs d’entre eux et détruit de l’équipement logistique, a-t-il ajouté.
Dans la foulée, une autre frappe aérienne a visé « un groupe de terroristes » dans la zone malienne de Amalaoulaou, qui a permis de « neutraliser au moins huit combattants » et « détruire du matériel », poursuit le bulletin du ministère.
Inates est situé dans la région de Tillabéri, devenue un repaire des jihadistes sahéliens, dont ceux de l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS) et d’Al-Qaïda.
En décembre 2020 à Inates, 71 militaires nigériens avaient été massacrés dans une attaque de leur camp, revendiquée par l’EIGS.
Depuis fin juillet 2023, le Niger est dirigé par des militaires qui ont pris le pouvoir par la force avec l’objectif affiché d’enrayer la violence jihadiste. Mais les attaques se poursuivent.
Fin mars, une embuscade jihadiste contre l’armée nigérienne a coûté la vie à 23 soldats près de Bankilaré, dans une région proche du Burkina Faso et du Mali, infestée par les groupes jihadistes qui y multiplient les attaques.
Le Niger est également confronté, dans sa partie sud-est près du Nigeria, aux groupes jihadistes armés de Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP).
Avec AFP