Le Président du Niger a reçu en audience, en début de soirée du lundi 04 octobre 2021, une importante délégation des leaders du Cadre Stratégique Permanent (CSP) du Mali, conduite par son président Bilal Ag Asherif. Le CSP est un mouvement lancé en avril dernier par les ex groupes indépendantistes membres de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et ceux de la Plateforme des Mouvements du 14 Juin 2014 qui se sont engagés à coordonner leurs activités pour la mise en œuvre effective et diligente de « l’Accord d’Alger pour la Paix au Mali ».
Aucune déclaration officielle n’a été publiée à l’issue de cette rencontre qui s’est déroulée au Palais de la Présidence à Niamey entre le chef de l’Etat Bazoum Mohamed et la délégation du CSP qui était conduite par son président Bilal Ag Asherif. Toutefois, selon un post du porte-parole du Cadre, Moussa Ag Acharatoumane, « beaucoup de sujets ont été évoqués, notamment, l’esprit du CSP, le contexte politique et sécuritaire au Sahel, la nécessité d’aider le Mali à retrouver la paix, l’accord d’Alger et la réconciliation entre frères ».
Le Cadre Stratégique Permanent (CSP) est un regroupement de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et de la Plateforme des Mouvements du 14 Juin 2014, qui a été lancé début avril dernier après deux journées de concertation afin de « concrétiser la mise en œuvre diligente de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ». Malaise entre Niamey et Bamako
Il convient de noter que cette rencontre intervient alors que les relations entre Niamey et Bamako traversent une zone de turbulences suite aux propos critiques tenus par le chef de la diplomatie nigérienne sur la gestion de la transition par les autorités maliennes actuelles. Dans une sortie médiatique au lendemain du sommet de la Cédéao d’Accra du 16 septembre sur le situation au Mali et en Guinée, le ministre nigérien des Affaires étrangères et de la Coopération, Hassoumi Massaoudou, a sévèrement « mis en garde » les autorités de la transition contre tout report des élections au delà du 22 février 2022 comme convenu avec l’organisation communautaire et aussi contre un éventuel accord avec la société paramilitaire privée russe Wagner. Des propos que le gouvernement malien a fermement condamné les qualifiants « d’inamicaux, d’inacceptables et de condescendants ». Ce qui a provoqué un malaise entre les autorités des deux pays voisins membres du G5 Sahel.
A.Y.Barma
Source : (actuniger.com)