Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne

Niger : après un vote dans le calme, le dépouillement commence

Le dépouillement des bulletins a commencé dimanche à Niamey après un vote sans incident pour le premier tour de la présidentielle au Niger, le chef d’Etat sortant Mahamadou Issoufou briguant un deuxième quinquennat face à une opposition qui agite le spectre de la fraude.

Issoufou Mahamadou president chef etat nigerien

En revanche, le vote a été reporté à lundi dans plusieurs bureaux situés « près de Tahoua[ouest], Agadez [nord] et une près de Zinder[sud] », a indiqué à l’AFP Ibrahim Boubé, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Pour les « bureaux qui n’ont pas fonctionné du tout, la Céni compte reporter le scrutin à demain matin [lundi]. Dans certains c’est clair, il y a un report mais il n’y en a pas beaucoup,a-t-il précisé. Tout se passe dans le calme et la sérénité. Il y a des insuffisances, mais la Céni prend toutes les disposions pour permettre aux électeurs d’exercer leur droit. »

A la lumière de lampes tempêtes, le dépouillement a démarré dans plusieurs bureaux de vote qui avaient ouvert avec quelques heures de retard dans un quartier pauvre du nord de Niamey. Dans ce quartier, appelé Dar Es Salam, le taux de participation était estimé entre 50 et 60 % alors que l’opposition était largement en tête des législatives (premiers votes dépouillés) dans cette circonscription traditionnellement considérée comme un de ses fiefs, a constaté un journaliste de l’AFP après le début du dépouillement.

7,5 millions de Nigériens et 15 candidats

Aucun incident majeur n’a été signalé en fin de journée malgré des retards de plusieurs heures parfois, dans le début des opérations de vote dans la quasi-totalité des bureaux installés dans le pays, faute de matériel ou de personnel. « On a ouvert à 11 heures locales car il nous manquait des bulletins, a affirmé un assesseur du bureau 134, Bachir Moussa, désigné au pied levé pour superviser le vote. Le président [du bureau de vote désigné par la commission électorale] n’est pas venu et on n’avait pas son numéro pour l’appeler. »

Quelque 7,5 millions de Nigériens étaient appelés à choisir entre quinze candidats pour présider le pays de 18 millions d’habitants parmi les plus pauvres de la planète et vivant sous la menace des groupes djihadistes sahéliens et des islamistes nigérians de Boko Haram. Le scrutin était couplé à des législatives.

Les résultats doivent être annoncés dans les cinq jours suivant le scrutin, mais pourraient être proclamés « mardi ou mercredi », selon une source au ministère de l’intérieur. « Il n’y aura qu’un seul vainqueur, ce sera le Niger », a déclaré M. Issoufou après avoir voté à l’hôtel de ville de Niamey, le pouce gauche taché d’encre indélébile.

Crainte de troubles post-électoraux

L’opposition s’est elle montrée très critique : « Il y a une iniquité flagrante, a affirmé Moussa Harouna, un représentant d’un des favoris, l’ancien premier ministre Seini Oumarou. On a découvert des duplicatas de cartes d’électeurs avec des livrets de famille préfabriqués correspondant à ces cartes. Le système se déroule très mal. Ça ne nous surprend pas étant donné les manipulations pendant tout le processus électoral. »

L’opposition a accusé le président de préparer un « hold-up » et la crainte de troubles post-électoraux a commencé à gagner les esprits. « Il n’y a pas de risque zéro mais nous nous organisons pour tenir le pari de la sécurité, a déclaré le ministre de l’Intérieur Hassoumi Massaoudou. Tout se passe bien y compris, et je dirais même, surtout à Diffa (sud-est)», a précisé le ministre à propos de la zone où sévit Boko Haram et où 200 000 personnes votent dans la ville et dans les immenses camps de déplacés internes.

Des forces de sécurité étaient présentes dans chaque bureau de Niamey pour parer à toute attaque djihadiste. « Il y a longtemps qu’on n’a pas vu un engouement comme ça. Ça nous rappelle les premiers moments de la démocratie », a commenté un électeur.

Surnommé le « lion », le président Issoufou a prédit une victoire par « un coup KO » dès le premier tour face à une opposition divisée mais qui a promis de s’unir au second tour. Elu en 2011, M. Issoufou, 63 ans, affronte trois adversaires principaux : deux anciens premiers ministres, Seïni Oumarou et Hama Amadou, ainsi que Mahamane Ousmane, premier président démocratiquement élu (1993-1996).

M. Amadou est incarcéré depuis novembre, accusé de trafic d’enfants dans un dossier de « droit commun » selon le pouvoir mais « politique » selon le candidat. La campagne a été marquée par des échauffourées entre partisans du président et opposants. Elle a été précédée de l’arrestation de personnalités et de l’annonce d’un putsch raté par le pouvoir. Le fichier électoral est contesté.
Source: lemonde.fr

 

Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance Les plus bas prix du Mali Acheter à bas prix au Mali Achat terrain à Bamako Terrain à vendre Bamako Immobilier titre foncier TF à Bamako ORTM en direct, RTB en direct RTN tele sahel niger ne direct