Dans une déclaration à l’ONU, le Ministre des Affaires étrangères du Togo, Robert Dussey, a détaillé la position historique et continue de son pays envers la paix. Il a mis en avant que depuis son indépendance en 1960, le Togo s’est abstenu de toute agression envers ses voisins et a plutôt endossé le rôle de médiateur dans plusieurs conflits africains. Par exemple, le Togo a récemment facilité la libération de 49 soldats ivoiriens, atténuant ainsi les tensions entre la Côte d’Ivoire et le Mali. M. Dussey a évoqué l’histoire de son pays comme hôte de pourparlers de paix pour divers pays africains en conflit, démontrant ainsi l’engagement du Togo envers la résolution pacifique des différends.
Il a appelé à la cessation des hostilités dans le monde, en particulier en Afrique de l’Ouest, soulignant la souffrance que la guerre a causée au continent africain. Le ministre a également cité Emmanuel Kant pour illustrer les conséquences négatives de la guerre, et a rejeté les ingérences extérieures, appelant à des solutions africaines aux problèmes africains.
Des craintes d’une guerre dans la sous-région
En toile de fond de cette déclaration, se trouvent les tensions récentes entre le Niger, la France et certains pays d’afrique de l’ouest dont le Bénin et le Nigeria pour ne citer que ceux-là.. Le régime militaire au Niger accuse la France de planifier une intervention militaire, s’appuyant sur les mouvements observés des forces françaises dans la région. Cette situation a conduit à une escalade des tensions, avec le repositionnement des troupes américaines et françaises, bien que les États-Unis maintiennent une approche apparemment diplomatique.
Par ailleurs, le Nigeria très critiqué au Niger, a voulu rappeler que les relations entre les deux pays sont basés sur une compréhension mutuelle et des liens historiques. C’est ce qu’a expliqué le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar. La CEDEAO et d’autres acteurs régionaux sont engagés dans des efforts diplomatiques pour résoudre la crise, tout en évaluant toutes les options disponibles selon lui. Du côté du voisin béninois, même ligne de conduite, le pays n’exclut pas une attaque contre le Niger. En riposte, le Niger aurait déployé des soldats près de la frontière béninoise et refuse toute aide humanitaire via des camions béninois.
Source: lanouvelletribune