Le bilan provisoire est le suivant: côté amis: huit morts, huit blessés, trois portés disparus. Côté ennemi: la quasi-totalité des assaillants a été neutralisée”, a dit un communiqué lu à la radio. “En plus des pertes occasionnées par la riposte des éléments attaqués, la Force d’intervention rapide ayant engagé poursuite a, après trois accrochages successifs, récupéré un véhicule et détruit un autre. Les autres véhicules (des assaillants) ayant réussi à traverser la frontière (nigériane) ont été presque tous neutralisés par les frappes de l’aviation de la Force multinationale mixte (Niger, Nigeria, Tchad, Cameroun)”. Cette attaque survient après une accalmie depuis fin 2019 dans la région de Diffa ciblée depuis 2015 par des islamistes de Boko Haram.Une source humanitaire a expliqué à l’AFP que l’attaque a surtout été favorisée par “l’étiage partiel” des eaux de la Komadougou (rivière frontière entre le Niger et le Nigeria), qui empêchent habituellement les incursions des jihadistes.En février 2019, sept soldats nigériens avaient été tués au cours d’une attaque de cette même position de Chétima Wangou, un petit village dans la commune de Chétimari, à 25 km au sud-ouest de la ville de Diffa (capitale régionale).Cette commune est également proche de la ville nigériane de Damasak, prise en 2015 à l’armée nigériane par les combattants de Boko Haram, avant d’être reconquise par des soldats du Tchad et du Niger. La région de Diffa abrite 120.000 réfugiés nigérians, et des milliers de déplacés, fuyant les exactions de Boko Haram, selon l’ONU. Mi-février, une vingtaine de personnes sont mortes et plusieurs blessées dans une bousculade au cours d’une distribution de vivres et d’argent à des réfugiés et déplacés à Diffa.
AFP