Nicolas Anelka est encore une fois au cœur de l’actualité. Le footballeur a été mis en accusation mardi 21 janvier par la Fédération anglaise (FA) pour une « quenelle ». Un geste considéré par certains comme un geste antisémite depuis l’affaire Dieudonné. Il encourt désormais une lourde suspension. L’enfant terrible du football a encore frappé.
Depuis trois semaines, la polémique ne désenfle pas. Nicolas Anelka a été mis en accusation par la Fédération anglaise (FA) pour une « quenelle ». Lundi dernier, le sponsor principal de son club, West Bromwich Albion, a carrément annoncé qu’il se désengagerait à la fin de la saison.
« Zoopla (sponsor principal de WBA, ndlr) a réexaminé sa position ces dernières semaines à la lumière des actions de l’attaquant Nicolas Anelka (…) et a décidé de se concentrer sur d’autres activités marketing à la fin de cette saison », a ainsi indiqué le sponsor dans un communiqué.
Le soutien de West Bromwich Albion
« À la 40e minute de jeu, Anelka a fait un geste qui était abusif et/ou indécent et/ou insultant et/ou déplacé, contraire à l’article E3 du règlement de la Fédération anglaise. Les faits sont aggravés par les références à l’origine d’une ethnie et/ou d’une race et/ou d’une religion, comme le définit l’article E2 du règlement », indique un communiqué de la FA. « Ce geste était juste une spéciale dédicace pour mon ami et humoriste Dieudonné », avait écrit Anelka le jour même sur son compte Twitter.
West Bromwich Albion a demandé à son joueur de ne plus agir ainsi, mais a pris le parti de le soutenir. Anelka a ainsi régulièrement rejoué depuis. Lundi, il a débuté la rencontre contre Everton (1-1), avant d’être remplacé à la 77e minute. « Un grand merci à WBA pour m’avoir soutenu dans cette affaire », a-t-il ensuite tweeté.
Passé dans de nombreux clubs où il n’est jamais resté très longtemps, Anelka, 34 ans, surnommé « le boudeur » en Angleterre, risque de voir un peu plus chargé un « casier disciplinaire » dans lequel trônent déjà ses 18 matches de suspension en France pour avoir insulté publiquement le sélectionneur lors du Mondial 2010, Raymond Domenech.
Attaquant talentueux, Nicolas Anelka est aussi connu pour ses dérapages, provocations et petites phrases qui ont jalonné sa carrière. Avant le Mondial 1998, il avait déjà fait les frais de la réduction de la liste d’Aimé Jacquet. « Je ne comprends pas Jacquet, disait-il à l’époque. Il m´a donné des excuses bidon. Je ne suis pas détruit. Maintenant, tout ça, c´est du passé. Lundi, j´ai une leçon de conduite. Je passe mon permis. »
L’affaire « Knysna », le sommet de ses frasques
En 2000, au Real Madrid, Nicolas Anelka se fâche avec le coach Vicente del Bosque et refuse de s’entraîner. Il est suspendu 45 jours. Une année plus tard, il gifle un journaliste qui lui rappelle des règles de politesse après lui avoir dit « bonjour » et n’avoir pas reçu de réponse du joueur. En 2003, Anelka s’en prend sélectionneur français Jacques Santini coupable ne pas le convoquer en équipe de France. « Je n’ai pas besoin de l’équipe de France. Qu’il s’agenouille devant moi, s’excuse d’abord, et après je réfléchirai. »
En 2010, c’est la phrase-choc qui va lancer l’affaire « Knysna » en Afrique du Sud. Le quotidien sportif L’Équipe révèle qu’Anelka a insulté le sélectionneur Raymond Domenech lors de la mi-temps de France-Mexique, match du Mondial 2010. « Va te faire enculer, sale fils de pute », aurait lancé le joueur. Il est renvoyé ensuite de l’équipe de France. Les Bleus font alors grève de l’entraînement, en soutien à Anelka.
En novembre 2012, Domenech donnera dans son livre sa version de l’insulte («Enculé, t’as qu’à la faire tout seul ton équipe de merde!»), l’ancien sélectionneur précisant ne pas avoir « tout entendu », notamment « la fin de la phrase (…) dans le brouhaha ».
L’histoire a fait le tour du monde. L’équipe de France a sali son image pour des années.