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Négociations Gouvernement-groupes armés à Ouagadougou : La médiation dans la droite ligne de la feuille de route

Après avoir vécu la crise politique et sécuritaire que notre pays a connue en 2012, et alors que tout est mis en œuvre par les autorités maliennes de concert avec la communauté internationale, pour nous en sortir, l’heure est à l’unité d’actions de tous les Maliens, pour soutenir cet élan de reconstruction nationale. Le Mali a des défis urgents à relever et qui sont relatifs au redéploiement de l’armée et de l’administration dans les régions du nord y compris à Kidal, pour réunir les conditions d’une élection libre et transparente sur toute l’étendue du territoire, afin que des autorités légitimes élues prennent en charge toutes les questions liées au nord et au développement de l’ensemble du pays.

Mnla BassoleC’est l’effort conjugué de tous les patriotes maliens, au bénéfice du consensus international, pour soutenir les négociations en cours à Ouagadougou, qui doit prévaloir aujourd’hui et se manifester sans faille. Pendant que le Mali tangue, ceux qui ont d’autres agendas doivent s’aviser, ce n’est pas le moment des agitations stériles.

Bamako et le projet d’accord de Ouaga    
Ceux de nos compatriotes qui appellent à manifester contre les négociations en cours à Ouagadougou doivent savoir que ce dialogue inter-maliens et inclusif ne vise pas autre chose que la sauvegarde de l’intégrité territoriale, la paix et la sécurité, toutes choses qui passent par le redéploiement de l’armée et de l’administration au nord Mali, et surtout à Kidal, le bon déroulement des élections. « Ces négociations à Ouagadougou ne visent pas à bâcler un accord pour brader le pays. Ceux qui veulent manifester à Bamako contre les négociations à Ouagadougou ne sont pas plus patriotes que nous », a déclaré un membre de la délégation malienne à Ouagadougou. Le transport des négociations à Bamako, réalisé par le chef de la délégation gouvernementale Tiebilé Dramé, (l’émissaire du président de la République pour négocier avec les groupes armés) traduit le sens élevé des responsabilités et l’intérêt accordé à la question par la médiation malienne et les hautes autorités du pays. Ce transport des négociations à Bamako a donné l’occasion aux autorités maliennes de resserrer leur rang et de travailler avec la médiation internationale, pendant six heures d’affilé sur le projet d’accord.

Retour des vieux démons      
Ceux qui appellent à manifester contre la signature d’un accord veulent que l’armée rentre à Kidal en faisant la guerre. L’objectif est certes le même : reprendre Kidal. Mais cette approche comporte le risque de remettre en cause tous les acquis de l’intervention des forces étrangères (française, de la Misma et du Tchad) qui ont aidé notre armée à reconquérir les régions du nord occupé en 2012 par les Djihadistes du Mujao et de Ansar Dine. Cette approche ne semble pas être nouvelle, elle s’opposait en 2012 à l’implication de la Cedeao dans la gestion de la crise malienne et à l’intervention des forces étrangères au Mali. Souvenez-vous des prises de position contre le déploiement des troupes étrangères au Mali en 2012, alors que les groupes criminels avançaient progressivement, et qui ont fini par occuper les 2/3 de ce vaste pays dont nous courons encore derrière la paix et la sécurité sur l’ensemble de son territoire. Nous devons aujourd’hui notre nouvelle indépendance à l’intervention de l’armée française à partir du 11 janvier à Konna. On connait le reste. Aujourd’hui, pourquoi veulent-ils que l’armée rentre à Kidal en faisant la guerre, alors que toute la communauté internationale ne parle plus que d’un seul langage en ce qui concerne notre pays ?
Le choix de la paix par le dialogue inclusif L’esprit de la médiation est que l’armée malienne puisse être redéployée pacifiquement à Kidal et que le drapeau malien y flotte. Cette approche est possible par l’application d’un accord dont les négociations sont en cours à Ouagadougou. La médiation doit permettre de conserver la confiance acquise auprès de l’opinion internationale et de l’ensemble des partenaires qui ont manifesté leur soutien au Mali par un financement de 3,25 milliards de dollars lors de la conférence des donateurs pour le développement du Mali à Bruxelles le 15 mai 2013. A-t-on le droit de gâcher ce bel élan de solidarité pour relever notre pays qui s’est effondré sous le coup du double butoir de l’occupation djihadiste et du coup d’Etat du 22 mars 2012. La médiation est également la voie du respect de la feuille de route de la transition, adoptée par l’Assemblée nationale le 29 janvier 2013 et qui prône un dialogue politique inclusif, comme solution de sortie de crise. C’est la meilleure voie de sortie de crise honorable pour notre pays, et personne n’a le droit de nous amener à insulter l’histoire et donc à compromettre l’avenir de la Nation malienne.
Boukary Daou    
Envoyé spécial à Ouagadougou

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