C’est une allocation accordée chaque année par l’Etat aux étudiants et aux élèves. Sous certaines conditions

La bourse n’est pas un droit. C’est une aide accordée chaque année par l’Etat, sous forme d’allocation, aux élèves et étudiants. Pour en bénéficier, il faut être éligible à un certain nombre de critères, appelés communément « critères d’attribution de bourses ». Parmi ceux-ci, la performance, la scolarité, le genre et enfin la situation sociale du demandeur de bourse.
La performance est plafonnée à 5 points. Le futur étudiant l’obtient à condition d’avoir une moyenne de 13,51 ou plus au baccalauréat. Une moyenne comprise dans la fourchette de 11,51 à 13,50, donne droit à 3 points. Pour les moyennes comprises entre 10,50 et 11,50, le futur étudiant obtient 2 points. Toute moyenne inférieure à 10,50 ne donne pas droit à cette allocation.
La scolarité constitue le second critère d’attribution de la bourse. Elle compte aussi pour 5 points. En bénéficient les nouveaux bacheliers qui ont suivi un cycle normal au secondaire, soit 3 ans. Ceux qui ont redoublé une seule fois obtiennent 3 points. Les futurs étudiants qui totalisent 5 ans au secondaire ne sont pas pris en compte dans l’attribution de la bourse.
Le genre profite, lui, aux seules demoiselles et leur accorde une bonification automatique d’un point.
Le dernier critère est la situation sociale qui participe pour 2 points et profite uniquement aux bacheliers handicapés ou atteints de maladie sociale.
La bourse entière est accordée aux nouveaux bacheliers ayant obtenu un nombre de points égal ou supérieur à 7 et la demi-bourse à ceux qui ne totalisent que 6 points. Pour ceux qui sont déjà dans le système universitaire, la bourse entière est accordée aux étudiants bénéficiaires de la demi-bourse qui passent en classe supérieure.
La demi-bourse est accordée aux étudiants sans bourse qui passent en classe supérieure. Tout redoublement entraîne la perte automatique de la demi-bourse.
La bourse entière est une allocation mensuelle de 26 250 Fcfa et la demi-bourse 13 125 Fcfa. L’allocation annuelle d’équipement appelée couramment « trousseau » est, elle, de 38 000 Fcfa
Le bénéfice de l’une de ces catégories de bourses est subordonné à la production d’une demande de bourse adressée au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le demandeur y joindra une fiche de demande de bourse ; un extrait d’acte de naissance ou de jugement supplétif ; un certificat de nationalité ; le relevé des notes obtenues au bac et le certificat de décès du parent défunt, s’il y a lieu.
Les étudiants boursiers des classes terminales astreints au stage de fin de cycle perçoivent une indemnité mensuelle de stage de 8 750 Fcfa pendant la durée effective du stage.
Quant aux auditeurs de l’ISFRA, ils perçoivent une indemnité forfaitaire mensuelle de 7 500 Fcfa. Lorsqu’ils sont finalistes ou préparent un mémoire ou une thèse de doctorat, selon le cas, ils perçoivent soit une indemnité forfaitaire de 25 000 Fcfa (frais de mémoire) soit une indemnité forfaitaire de 75 000 Fcfa (frais de thèse de doctorat).
Une autre catégorie d’aide accordée aux étudiants est l’allocation complémentaire de bourse dont bénéficient les étudiants maliens boursiers des pays de l’Europe de l’Est, Cuba, la Chine, la Corée du Nord, les pays du Maghreb, la Libye, l’Egypte, la Malaisie et la Syrie.
A ces étudiants, on alloue les allocations complémentaires suivantes : une allocation annuelle d’équipement de 30 000 Fcfa ; une allocation supplémentaire de premier équipement de 30 000 Fcfa pour les nouveaux boursiers ; un complément mensuel de bourse de 26 250 Fcfa ; une allocation forfaitaire de 25 000 Fcfa comptant pour les frais de mémoire et une allocation forfaitaire de 75 000 Fcfa pour les frais de thèse de doctorat.
Les étudiants maliens bénéficiaires de bourses des Etats Unis, du Portugal et d’Espagne perçoivent les allocations complémentaires suivantes : un complément mensuel de 120 000 Fcfa pour les Etats-Unis. Pour ceux du Portugal et d’Espagne, ce complément mensuel est de 50 000 Fcfa. Une allocation annuelle de 200 000 Fcfa pour tous les soins médicaux complète cette catégorie d’aide.

LES ELEVES AUSSI. Les étudiants ne sont pas les seuls à bénéficier de l’aide du gouvernement, les élèves le sont aussi. Ainsi des bourses d’études sont accordées aux élèves des établissements d’enseignement secondaire général, technique et professionnel ; aux élèves et étudiants des établissements de formation professionnelle recrutant par voie de concours ; aux élèves des établissements d’enseignement normal. La bourse est aussi accordée aux élèves orientés dans les établissements d’enseignement agropastoral.
La bourse des élèves des établissements d’enseignement secondaire général, technique et professionnel est une allocation annuelle payable trimestriellement. Elle s’élève à 105 000 Fcfa. Pour le cycle technicien de l’IPR de Katibougou, cette allocation est de 118 000 Fcfa. Quant aux élèves boursiers des classes de terminales, candidats au brevet de technicien et ceux des établissements recrutant par voie de concours, ils perçoivent, en outre, une indemnité spéciale de 6125 Fcfa/mois pendant la durée effective du stage.
Les bourses allouées aux élèves orientés dans les établissements d’enseignement agropastoral obéissent au régime des bourses d’études accordées aux élèves des établissements de formation professionnelle recrutant par voie de concours.
Au niveau de l’enseignement normal, il y a deux catégories de bourses : la bourse entière sous forme d’allocation mensuelle de 26 250 Fcfa et la demi bourse d’un montant de 13 125 Fcfa/mois. Ici aussi, on perçoit un trousseau de 38 000 Fcfa.
Les élèves maîtres des classes de fin de cycle de cet ordre d’enseignement perçoivent, en outre, une indemnité mensuelle de stage de 8 750 Fcfa pendant la durée effective du stage.
La bourse peut être suspendue pour certaines raisons. Cette suspension intervient lors que l’élève ou l’étudiant abandonne les cours, mais aussi toutes les fois où les établissements sont fermés à cause de troubles imputables aux élèves et aux étudiants eux-mêmes, parce qu’ils empêchent le déroulement normal des études. Dans ces deux cas, le paiement de la bourse est suspendue pour toute la durée de l’abandon ou de la fermeture des établissements.

C. DIAWARA

source : L’Essor