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Nation : IBK, l’accord d’Alger et le Mali

Parmi tous les présidents de la République qui se sont succédé à la tête Mali, IBK est le seul à avoir hérité du pays dans un état de déliquescence : un pays au bord du gouffre et dont l’existence était menacée. Un pays séparé en deux : le Nord et le Sud. Un Mali où l’autorité de l’Etat n’existait pratiquement plus en raison de la grave crise socio-politique et sécuritaire qui l’a ébranlé et effrité le tissu social.

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Recoudre ce tissu social sans porter préjudice à l’existence du Mali, sans qu’un mètre carré ne soit cédé ; sans que la forme républicaine ne soit mise en cause.  Tel est le dilemme auquel IBK fait face après le paraphe le 1er mars de l’accord d’Alger par le gouvernement et les groupes signataires de la plate-forme d’Alger, après six mois de pourparlers inter-maliens en terre algérienne. Malheureusement, l’accord obtenu ne requiert pas l’adhésion de tous les Maliens. Un accord ébruité et mis à mal par certaines composantes de la Nation. Certaines forces vives et  partis politiques de l’opposition rejettent fermement  l’accord pour «son caractère sécessionniste». Du coup, on assiste à une bataille d’explications autour de l’accord. Bataille à laquelle se livrent la majorité présidentielle et les partis de l’opposition pour l’adhésion ou la non-adhésion des populations à cet accord et sur son applicabilité.

Aujourd’hui, face à ce vacarme qui entoure l’accord, le président de la République, IBK, est face à l’Histoire. Sa responsabilité sera d’autant plus engagée à l’applicabilité dudit accord, qu’il se doive de veiller jalousement à l’unité nationale, à la forme républicaine et à la laïcité de l’Etat. Pour cela, le président Ibrahim Boubacar Keïta doit bien étudier tous les contours de l’accord en s’assurant qu’il ne porte pas les germes de la scission du Mali. Mais, plutôt que cet accord soit l’élément déclencheur d’une paix durable et l’amorce du développement de toutes les régions du Mali.

Aujourd’hui plus que jamais, le président de la République et son gouvernement ont les cartes du Mali en main. Ils ont aussi en main le devenir du Mali dans sa diversité culturelle, son intégrité territoriale, sa laïcité et sa forme républicaine. Comme tout bon patriote sincère, la flamme nationaliste du Malien n’est pas à démontrer à IBK. D’où l’appellation commune du Mali, «Maliba» (Grand Mali). Le seul et véritable combat qui vaille d’être mené par IBK, est de garantir aux Maliens au sortir de cette négociation si longue, difficile et complexe, un «Mali Un et Indivisible».

 

Soumaïla T. TRAORE 

Source: L’Oeil du Mali

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