Née dans la ville de Mafélé au Mali en 1959, Nahawa Doumbia est depuis les années 80 l’une des voix de la musique malienne et africaine. Son timbre de voix soyeux nous transporte dans une forme de mélancolie africaine. À l’instar d’Oumou Sangaré ou encore Djénéba Seck, elle est l’ambassadrice de la musique malienne à l’international.
Biographie de Nahawa Doumbia
Nahawa Doumbia a grandi à Bougouni, chef-lieu du Wassoulou, au sud de Bamako, et a très tôt été passionnée par la musique. À l’âge de 12 ans, elle était dans une troupe de chant en tant que soliste. Sa mère qui est morte quelques jours après sa naissance, lui aurait prédit une destinée hors du commun. Malgré le fait qu’elle soit de la caste des forgerons, elle deviendrait chanteuse d’après les prédictions de sa mère.
Un parcours de prodige
Découverte par les agents du ministère de la Culture malienne, elle a participé contre l’avis de son père à la « Biennale de la Jeunesse ». Cette biennale permettait le brassage entre les jeunes de toutes les régions du Mali. Elle a lauréate avec une de ses chansons lors de la Biennale de 1980. Elle a par la suite gagné les « Découvertes RFI ». Sa carrière était alors lancée et l’emmena à collaborer avec de nombreux grands artistes.
Une musicothèque qui traverse les époques
Elle est connue comme la reine du Didadi, un rythme sur lequel les jeunes gens se défient lors des cérémonies et des soirées de fête. Elle utilise dans ses chansons une manière voluptueuse et rythmée de phraser la mélodie : plus de batterie ni de synthétiseur dans son groupe, mais balafon, kamélé n`goni, guitares et des percussions. Cette façon de faire, traditionnelle et ancrée dans l’héritage malien, s’appelle Wassoulou. Ses principaux albums depuis 1980 sont entre autres : la Grande Cantatrice Malienne Vol. 3, Diby, Yaala, Bougouni, Yankaw, Mangoni, Nyama Toutou et Didadi.
par Faysal Boukary
Source: vudaf