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Musique : Un rappeur arrêté par la Sécurité d’Etat pour injures contre IBK

Le jeune rappeur, peu connu dans le milieu, Tidiane Guindo alias Nango Tov, a été arrêté le mercredi 10 avril 2019 par la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ), appuyée par le Bureau central national (BCN) d’Interpol au Mali. Il séjourne actuellement dans les locaux de la Sécurité d’Etat en compagnie de son producteur, Bandiougou Doucara.

 

“Un enfant né au septième mois de la grossesse de sa maman, ne saurait mener à bien une mission. IBK en est une preuve. Le président IBK ne pourrait jamais bien gouverner une nation car il… (insulte) ». Les paroles de Nango Tov ne souffrent d’aucune ambiguïté. Son morceau sur IBK est la suite d’une longue série d’insultes qu’il a proférées contre des hommes publics : Ras Bath, Faladié Papus, Daouda Yattara ou encore Iba Montana. Ce dernier est d’ailleurs celui qui a ouvert la brèche à partir de fin 2017 en s’attaquant directement à la famille présidentielle et le plus souvent au président lui-même, sans pour autant l’insulter.

Dans son tube intitulé “IBK N…(insulte) “, il insulte vertement le président IBK. Agrémenté d’une photo sur laquelle le rappeur pose avec un portrait enflammé du président de la République, tout en se vantant d’être intouchable.

Le morceau mis en ligne sur les réseaux sociaux a déjà reçu environs 4000 vus (Facebook et You Tube). Mais, il a surtout choqué les internautes qui estiment que le rappeur est allé loin dans ses propos.

A peine mise en ligne, une unité de la Brigade d’investigations judiciaires (Bij) appuyée par le Bureau central national (BCN) d’Interpol du Mali lance une enquête. Au bout de quelques heures, la main est mise sur le jeune Nango Tov qui encourt une lourde peine.

L’article 147 du code pénal malien prévoit une amende et une peine d’emprisonnement envers ceux qui s’exposeraient au délit de “calomnie” ou “injures publiques”, à l’égard du président de la République.

En clair, “quiconque, soit par discours, cris ou menaces proférés dans les réunions ou lieux publics soit par des écrits imprimés vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans les réunions ou lieux publics, aura offensé la personne du chef de l’État sera puni d’un emprisonnement de trois mois à un an et d’une amende de 50 000 à 600 000 F CFA ou de l’une ou l’autre de ces deux peines seulement”, stipule l’article 147.

Coup de buzz pervers ou fruit d’une terrible radicalisation, “IBK…insulte de Nango Tov est, au-delà de son impact négatif sur l’éducation malienne, un signal pour les entreprises musicales.

M. I. K.

 Mali Tribune

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