Le projet «Mali Foli», sources, instruments et méthodes d’apprentissage des musiques du Mali, initié par Daouda Dao en partenariat avec le Musée national, est parrainé par l’Unesco et la Minusma. Il s’attachera à la sauvegarde et la promotion du patrimoine musical malien à travers la mise à disposition des supports et méthodes didactiques (livre, clé, plateforme) aux élèves, enseignants et chercheurs sur la musique.
Le projet a permis la production d’un livre «Mali Foli», comportant une centaine de compositions musicales du terroir malien, la création d’une plateforme applicative en ligne, la formation d’une vingtaine d’artistes et enseignants de musique. Le lancement solennel du projet s’est déroulé, samedi dernier, dans la salle polyvalente du Musée national.
Pour le chef de cabinet au ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, ce «projet est d’intérêt national car il est fédérateur». En effet, il va servir les chercheurs, les élèves et étudiants, les professeurs et amateurs de musique.
Yamoussa Fané a donc tenu à remercier l‘ethnologue Salia Malé pour le travail de suivi, le coaching et la correction du document. Tout comme l’auteur Daouda Dao, ethnomusicologue et professeur de musique au Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté (CAM-BFK) pour avoir porté ce projet avec brio. Sur un budget global d’un peu plus de 32 millions de Fcfa, la Minusma a apporté une contribution d’un peu plus de 26 millions de Fcfa et le gap a été pourvu par le bureau Unesco de Bamako.Modibo Bagayogo de l’Unesco a indiqué que les résultats obtenus par le projet sont encourageants et méritent d’être consolidés. Mieux, «ils doivent être largement diffusés pour une meilleure appropriation du patrimoine par les jeunes générations».
En effet, le Mali dispose d’un patrimoine musical riche et diversifié à travers des chansons et des instruments de musique. « De grandes figures dans le domaine des arts et de la culture, il a cité à titre d’exemples Bazoumana Sissoko, Tara Bouaré, Sira Mory Diabaté, Sidiki Diabaté et son fils Toumani Diabaté, Ali Farka Touré, Salif Kéita, Baco Dagnon, Haïra Arby, Oumou Sangaré. Le pays, a-t-il ajouté, regorge également de beaucoup de jeunes talents. Quant à Boubacar Kanté de la Minusma, il a mis l’accent sur le caractère transversal de la culture. Une culture qui possède des solutions endogènes aux difficultés que nous traversons actuellement. En plus de la sécurisation, il dira que la Minusma poursuit également une mission de stabilisation qui comporte un volet social et culturel.
Youssouf DOUMBIA
Source : L’ESSOR