La « plus belle voix du Mali », annonce son retrait des studios d’enregistrement. Salif Keïta, l’auteur du tube à succès « Africa », a après avoir dévoilé son nouvel album ‘Talè’ déclaré qu’il ne retournerait plus en studio pour un album complet, mais ne s’interdit toutefois pas quelques collaborations avec des amis.
Des collaborations avec des artistes tels que Yemi Alade du Nigeria, la chanteuse béninoise Angélique Kidjo et le jeune rappeur Abd Al Malik de Paris (France), ont été annoncées. Cet album, serait le dernier de sa carrière.
Le chanteur a fait cette déclaration quelques heures avant son concert à la Grande Halle de La Villette, dans le cadre du festival Jazz à La Villette. Une occasion qui rimait avec la célébration des 50 ans de carrière de l’artiste malien.
Avec un parcours exceptionnel, le chanteur a, il faut le souligner, tout au long de sa carrière menée le combat contre les préjugés autour de l’albinisme.
Un pari réussi pour l’artiste qui s’est servi de sa voix pour détruire les étiquettes souvent associées à cette maladie génétique dont il est victime. L’artiste outre la musique a été également présent sur l’aspect humanitaire notamment à travers la Fondation Mondiale Salif Keïta.
« Grâce à ma fondation, j’ai pu aider d’autres albinos. Pas seulement chez moi au Mali, mais partout en Afrique et même aux Etats-Unis. J’ai été en mesure de fournir une assistance à de nombreux individus, en leur fournissant de la crème solaire, des lunettes de soleil et des vêtements pour se couvrir du soleil. Mon but ultime maintenant, un objectif auquel je travaille de toutes mes forces, est de recueillir des fonds pour construire un hôpital qui répondra spécifiquement aux besoins des albinos », déclarait l’artiste lors d’un entretien en juin dernier. Salif Keïta reste l’une des grandes voix du continent africain.