Les administrateurs du Musée national étaient réunis, vendredi dernier, pour les 23è et 24è sessions de leur conseil. Les sessions étaient dirigées par Andogoly Guindo, secrétaire général du ministère de la Culture, en présence du Dr Salia Malé, directeur par intérim de la structure.
Les administrateurs ont examiné et adopté, entre autres, les documents des résultats de l’exercice 2017 et du programme d’activités et du budget l’année 2018. Par rapport au programme d’activités, le budget 2018 est équilibré en recettes et en dépenses à un peu plus de 749 millions de FCFA contre un peu plus de 621 millions de FCFA en 2017, soit une augmentation de 23,18%
Andogoly Guindo a rendu un hommage mérité au directeur général sortant Samuel Sidibé qui a fait valoir ses droits à la retraite après trois décennies de dignes et loyaux services rendus à son pays, en particulier à la culture. Pour tourner définitivement la page des périodes, particulièrement éprouvantes qui l’avaient plongé dans une asthénie générale, le secrétaire général du ministère de la Culture pense que «le Musée national doit faire preuve d’innovation et d’inventivité».
Et cela pour retrouver son lustre d’antan et continuer à être un centre d’attraction et de partage d’informations. Le Musée national doit aussi être un haut lieu d’aspiration pour les visiteurs, notamment les jeunes et les chercheurs. Notre patrimoine s’en sortira enrichi, a-t-il ajouté. En 2017, le Musée national a connu des difficultés. Ce qui l’a conduit à redéfinir ses programmes en direction du public, notamment les visites scolaires, les jeudis musicaux et les contes du Mali. Les visites scolaires et générales ont mobilisé 15 470 personnes en 2017, contre 16 190 personnes en 2016.
Ce chiffre de l’année écoulée, bien qu’en deçà de ceux de 2014 (19 358), et de 2015 (20 144), est légèrement au dessus de ceux de 2012 (15 359) et de 2013 (14 528 visiteurs). Ce qui constitue un espoir de redressement.
Cette tendance à la baisse du nombre de visiteurs enregistrés en 2017 s’explique par le statut même du musée, une institution fréquentée par les étrangers. Ceux-ci représentent dans l’esprit de nos compatriotes des cibles potentielles de terroristes, faisant du musée un endroit à craindre. L’inversion de cette tendance, légèrement amorcée déjà, est un défi que le Musée national doit s’appliquer à relever. Malgré les difficultés, des résultats encourageants ont été atteints.
Les recherches se sont poursuivies et ont contribué à enrichir les archives audiovisuelles de l’institution culturelle. C’est l’occasion pour le président du conseil d’administration de féliciter la direction générale et le personnel du musée pour le travail accompli, leur constante disponibilité et les efforts accomplis en faveur de la protection et de la valorisation de notre culture. Cependant, Andogoly Guindo a relevé que beaucoup reste à faire, tant les défis à relever sont aussi nombreux qu’impératifs.
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Youssouf DOUMBIA
Source: Essor