Le palais de la culture Amadou Hampaté Ba a servi de lancement du mouvement politique de l’ancien président du Conseil National de la Jeunesse. Mohamed Salia Touré, Aliou Ifra N’Diaye et d’autres jeunes décidés à porter plus le haut le combat du « Horon » vers un changement jusqu’à la source.
Dans une salle archicomble, de jeunes sont venus de partout, des localités reculées du Mali, pour montrer la légitimité d’un jeune et d’un groupe dont le projet social compte se faire défendre dans le débat politique. « C’est un mouvement politique », clarifie Mohamed Salia Touré.
Depuis bien avant sa démission du CNJ, il travaille sur ce projet, un vrai qui permette d’offrir à la jeunesse le support nécessaire vers l’éducation de la citoyenneté : « J’ai beaucoup œuvré à cela, c’est pour mieux concrétiser cette initiative que nous avons fait diligenter la création du ministère de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne qui ne présente pas le contenu qu’il faut », insiste Salia Touré.
Plusieurs formations politiques ont été invitées, mais deux responsables ont eu à s’exprimer brièvement. Il s’agit de Modibo Kadjogué de Maliko et Alhassane Abba de la CODEM. Les deux ont salué la réussite de la cérémonie. Ils ont galvanisé les jeunes sur leur capacité à faire évoluer les choses. Dans son propos, le représentant de la Convergence pour le Développement du Mali Alhassane Abba avait affirmé ceci : « LaCODEM ne peut pas manquer à ce rendez-vous. C’est notre jeunesse qui s’exprime, notre vie n’a pas de sens sans les jeunes. Pour une fois, on est bien partis. La jeunesse a pris conscience, elle est éveillée, elle va secouer le cocotier, elle sera comme les autres jeunes du monde. Les yeux ouverts, l’esprit alerte, elle connait ses droits et ses devoirs. La jeunesse ne doit pas attendre, c’est maintenant. »
Dans une ambiance particulière, soutenue par une nouvelle méthode de communication, l’assistance a vécu une mise en scène visant à cultiver la citoyenneté, développant trois éléments fondamentaux chez l’homme : l’âme, l’esprit et le bonheur. Coupant déjà court à certaines rumeurs, l’homme clarifiera sa position et son intention quant à une candidature : « Je ne suis pas candidat à une élection présidentielle. Je ne l’ai dit à personne. Je me bats dans ce collectif. Ce mouvement, il n’y a personne derrière, c’est nous qui sommes derrière » répondant aux questions des confrères. Pour les financements d’activités, là non plus, il ne faut pas chercher ailleurs. Ce sont des bonnes volontés qui appuient le mouvement en plus de la motivation de ses membres.
Etes-vous prêt à soutenir un candidat dans le combat présidentiel à venir ?
C’est clair, la réponse est affirmative mais avec des exigences déjà établies par la plateforme Wele-Wele. C’est de cette manière que Wele Wele veut s’y prendre. A leur analyse, c’est le manque de sérieux, de responsabilité qui a conduit le Mali à ce niveau. C’est une faute partagée des gouvernants et des gouvernés. Le changement doit être collectif selon les responsables du mouvement.
La méthode de communication avec les jeunes est une originalité. Chanter et danser tout en transmettant leur message. Le spectacle était agréable, avec la présence de beaucoup de responsables et leaders d’autres mouvements associatifs. C’est en phase avec les centres d’intérêt de la jeunesse : « nous n’avons pas voulu faire comme les autres, procédé avec une succession de discours ennuyants », ironise le jeune leader.
Nous sommes tous dans le cercle vicieux du « Bagnengoya », consciemment ou inconsciemment, nous sommes là-dedans. Sortir de cela, c’est notre conviction pour aller migrer vers le cercle vertueux de la « Horonya. » Ce sont des valeurs que nous portons et que nous comptons défendre au sein du mouvement Wele Wele. Les responsables estiment que les idées qu’ils portent, si elles sont mises en œuvre, peuvent permettre de sortir notre pays d’où il se trouve.
Des motos tricycles peintes aux couleurs du mouvement devraient être mises en circulation hier lundi matin pour distribuer des tracts afin d’atteindre l’objectif d’un million de « Horon ». Même conviction de la part d’Alioune Ifra N’ Diaye. Ce projet, insiste-t-il, changera le Mali : « Que les maliens arrêtent de se voir en adversaires.»
Djeneba Samaké
Source: figaromali