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Moustapha Ben Barka face à la presse : « L’Huicoma doit redémarrer ! »

Le ministre malien des Investissements s’est livré à une série de questions face aux journalistes à l’occasion d’un Forum sur les investissements organisé par le Groupement Patronal de la Presse.

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Dans un contexte post crise où l’économie malienne est au ralenti, le défi majeur, selon le ministre malien des Investissements, Moustapha Ben Barka est de maintenir le tissu industriel malien existant en augmentant la part de ce secteur dans le PIB à hauteur de 40% d’ici 2025, une projection à long terme qui répond à de belles ambitions pour son département. Si la crise a stoppé des initiatives phares comme le Projet Sucrier de Markhala, ils doivent être relancés rapidement, a concédé le ministre, qui a précisé que l’huilerie cotonnière du Mali (Huicoma) devait aussi redémarrer même si aucun plan de redressement n’avait encore été décidé par le gouvernement. « 2%, c’est le faible taux de transformation du coton au Mali, qui continue d’importer du bazin fabriqué à l’étranger. Pourquoi n’aurions-nous pas des unités industrielles compétitives pour fabriquer le basin, en fournissant toute la sous-région ? » déplore le ministre. Ensuite, il faut renforcer la compétitivité des petites et moyennes entreprises, par un contrôle adéquat des règles de procédures, d’élever la faible bancarisation et l’accès limité au crédit, au foncier et aussi à l’énergie. Tout cela va de pair avec un cadre des affaires, une stratégie nationale efficace de promotion des investissements, l’amélioration des normes de qualité, le respect de la propriété industrielle, la mise en œuvre des mesures de l’OAPI etc…

De retour du sommet US-Afrique de Washington, le ministre a rappelé que le gouvernement malien, travaillait d’arrache-pied pour rendre la destination Mali à nouveau attractive : « Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’image du Mali a été gravement affectée par la crise, il faut donc casser cela, rassurer les investisseurs potentiels, nouer des contacts pour ré-attirer les investissements directs vers notre pays ». Sur la coopération avec les USA, le ministre Ben Narka reste confiant : « Avant la crise, il y avait des projets comme le Millenium Challenge Account, qui ont été suspendus. Grâce au Forum de Washington, de nouveaux projets sont en cours, notamment l’instauration de zones franches industrielles au Mali ».

Interrogé sur la coopération avec le Qatar suite au voyage d’affaires, en Janvier dernier et le suivi des contrats d’affaires noués, Ben Barka explique qu’ils sont toujours d’actualité. Une délégation d’hommes d’affaires du Qatar était venue en Mars au Mali, en ciblant notamment le secteur des BTP. Doha reste un partenaire clé du Mali. La Qatar Diar Company avait émis de nombreux souhaits et un autre voyage d’affaires dans les Emirats est envisageable.
Mais pour Moustapha Ben Barka, le Mali revient de très loin et il faudra du temps, pour booster à nouveau l’environnement économique malien, en le rendant plus compétitif. Des instruments comme l’AGOA (l’African Growth Opportunity Act, dont le renouvellement en 2015 se discute à Washington et qui casse les barrières douanières pour promouvoir les exportations de produits africains vers les USA, devrait permettre de relancer des secteurs clés comme l’agriculture; tandis que le secteur des Mines, reste l’un des rares à avoir échappé à la crise.

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