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Moussa Mara : Accepter, positiver et Avancer

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Les critiques, des plus acerbes aux plus virulentes, l’homme en a connues. Les humiliations, portant atteinte tant à sa personne qu’à l’institution qu’il incarne, l’homme en aura vu de toutes les couleurs. La méchanceté, en passant de celle d’une presse manipulée et d’une classe politique déchainée, le jeune en a fait les frais. Des pronostics, des plus futiles aux moins exécrables, ce jeune politique aux dents longues en a déjoué. Censées l’affaiblir et le déstabiliser, ces actions semblent de plus en plus le fortifier et accroitre sa crédibilité auprès de l’opinion nationale.

Détesté au sein de la classe politique classique du fait de ses acquis électoraux, de sa méthodologie politique atypique et de son ascension fulgurante qui dérange bien de leaders et fausse autant de calculs politiciens, l’homme semble trouver réconfort auprès d’une société civile acquise à sa cause et conquise par ses convictions politiques. Matraqué par une presse pour des raisons plus politiques que déontologiques, l’homme se retrouve d’autre part aduler par une autre presse pour les mêmes raisons politiques que déontologiques. Craint par une communauté internationale encore en porte-à-faux avec ses principes jugés peu dociles, l’homme gagne de plus en plus son pari auprès d’une opinion nationale jusque-là convaincue de ses aptitudes à porter le bateau Mali.

 

 

Moussa Mara divise. Et semble dans la même foulée rassembler les Maliens autour d’une évidence : les dures épreuves, antérieures à sa venue, que traversent les maliens et le Mali. Comment résister face à toutes ces menaces qui planent sur sa tête comme une épée de Damoclès ?

 

 

Disons le, et sans ambages, un seul choix : celui de tout accepter, en positivant les critiques les plus ardues afin d’avancer coûte que coûte, vaille que vaille, advienne que quoi. Accepter les critiques et insultes de l’opposition. Celles de la presse et d’une population plus qu’impatiente de voir les effets du bâton magique qu’elle croyait détenir par IBK. Accepter l’hypocrisie d’une majorité présidentielle qui le ménage rien que pour le plaisir du Président et qui n’hésiterais pas à en découdre avec lui pour récupérer un gâteau dont elle semble détenir la recette. Accepter aussi et surtout ses hommes et femmes qui, plus qu’un Premier ministre, voient en lui un présidentiable qu’il faut abattre à tout prix. Quitte à plonger le pays encore une fois dans l’ornière.

 

 

Face à toutes ces menaces, Mara semble opté pour l’agnosticisme. Car convaincu que le boulot de Premier ministre a toujours rimé avec calvaire au Mali. Persuadé que ces attaques lui apportent beaucoup plus de légitimité que de discrédits, tout en confortant au jour le jour sa présidentiabilité. Mara est positif certainement parce qu’il sait que ses détracteurs sont dans leur rôle. Il est aussi positif car, sachant mieux que quiconque qu’il n’est redevable qu’au Seigneur Tout Puissant, au Président de la République et aux Maliens. Mara est positif parce qu’il est convaincu de ce qu’il fait et de la confiance de ses compatriotes. Confiance cernée par le Président de la République et représentant plus ou moins la quintessence du peu de crédibilité dont il dispose encore à l’égard des Maliens. Positif parce qu’il a plus à gagner qu’à perdre et qu’il joue l’un des tournants les plus décisifs de sa carrière.

C’est fort de tout cela, que l’homme avance tant bien que mal.

 

A la préservation de la confiance du Président IBK et à la conquête continue et inlassable de la légitimité du peuple malien avec qui, il est en train de prendre un rendez-vous historique. Que ses détracteurs accélèrent en accélérant son départ. Et que lui-même prépare en travaillant nuit et jour, du lundi au dimanche, non pas booster le destin ; mais tout simplement l’entretenir en attendant le plébiscite qu’un certains IBK a vécu.

 

En somme, l’homme aura relevé son défi. De sa réussite, et nous le souhaitons ardemment pour le Mali, l’on retiendra un travailleur chevronné qui est au bureau à 5h30/6h du matin et qui n’en repart qu’après 22h-23h tous les jours, fériés y compris. Un responsable proche du citoyen qui prend des décisions et les assume, ou tout simplement une fierté pour le Mali et un exemple de vivacité et de créativité jeune. Dans le cas contraire, nous ne le souhaitons pas pour le Mali, l’on retiendra de lui un Premier ministre qui est sur tous les fronts et qui passe tout son temps à gérer les humeurs et attaques qu’à se concentrer véritablement sur la mission qui lui est confiée. Et qui aura fait de son mieux pour sauver le bateau Mali.

La Rédaction

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