La bataille pour le perchoir de l’Assemblée nationale bat son plein. Plusieurs candidatures sont annoncées. Depuis Libreville, notre compatriote Moussa Danioko parle du modèle de président dont le Mali a besoin aujourd’hui.
Fini le temps des élections législatives 2020. Les députés élus au compte de la 6e législature se sont faits enregistrer à l’hémicycle hier mardi 5 mai et invités par décret présidentiel pour le 11 du mois en cours, à l’effet de procéder à l’élection du président de l’Assemblée nationale, à la mise en place des commissions de travail et des groupes parlementaires.
Une mission cruciale à laquelle les honorables députés de la 6e législature sont invités, quand on sait que leur choix doit impacter considérablement la vie de la nation. Alors, quel est le type de président dont le Mali a besoin aujourd’hui ? Les élus de la nation vont-ils prendre en compte les enjeux du pays pour faire un choix utile sur celui qui saura représenter l’Assemblée nationale ?
Enseignant malien au Gabon, Moussa Danioko, apporte des éléments de réponses à ces questions qui selon lui doivent guider les parlementaires appelés à élire leur président le 11 mai prochain.
« Aujourd’hui, le Mali a besoin d’un président qui a de nombreuses qualités humaines et techniques, et qui a le sens du devoir et une haute estime de la Nation et l’amour de faire évoluer le cadre législatif », suggère Moussa Danioko depuis Libreville.
Selon lui, ‘’les 147 députés doivent faire en sorte que le Mali puisse avoir un président de l’Assemblée nationale qui sait la représenter, dans les règles de l’art, et assurer l’exécution de ses décisions, coordonner et contrôler, en son nom, tous les services de l’institution parlementaire’’.
« Il est impératif d’avoir un président qui, en dehors du cadre législatif formel, a le sens de la diplomatie parlementaire. Il doit connaître et comprendre le sens de la coopération et la géopolitique internationale », a-t-il poursuivi.
Ayant obtenu 51 des sièges, le RPM, parti au pouvoir, semble avoir plusieurs prétendants pour briguer la présidence de l’Assemblée nationale. Ainsi, les honorables Moussa Timbiné, Mamadou Diarrassouba, Baber Gano et même Issaka Sidibé, président de la législature sortante, se sont, déjà, lancés dans la course pour le fauteuil de l’Assemblée nationale où chacun est en train de mener sa campagne. Si l’un d’eux venait à être élu président de l’Assemblée nationale, pourra-t-il relever le défi ? Rien n’est moins sûr.
Cependant, au-delà de ces candidats issus du parti présidentiel, d’autres potentiels présidentiables existent au sein de l’hémicycle. Le 11 mai, il s’agit pour les députés de faire un choix utile pour la personnalité qui a des qualités humaines et techniques et le sens de la diplomatie parlementaire.
O.Morba/ lexpressdumali