Sous le thème « La prématurité n’est pas une fatalité » notre pays a célébré à l’instar des autres pays du monde la Journée mondiale de la prématurité, couplée au lancement du rapport de Save the Children intitulé ‘’ A bout de souffle’’, dans la matinée du vendredi 17 novembre au Grand Hôtel de Bamako. L’évènement était présidé par le Secrétaire Général du département de la Santé, Salif Samaké avec, à ses côtés, le représentant de Save the Children, M.Protais NDABAMEVYE.
De nos jours, des études attestent qu’aucune maladie infectieuse ne cause autant de décès parmi les enfants que la pneumonie. Selon le rapport de l’OMS datant de 2015, les causes de décès des enfants de moins de cinq ans sont principalement la prématurité (18%), la pneumonie (15%) et les complications à la naissance (12%).
Selon Protais NBAMEVYE malgré les connaissances actuelles sur les causes et les preuves disponibles sur les interventions et qui pourraient aider à réduire les facteurs de risques, très peu d‘investissements ont été axés sur la prévention et la prise en charge de la naissance prématurée. Cependant, dit-il plus de 75% de décès de bébés prématurés peuvent être évités en l’absence des technologies modernes à travers des méthodes comme les soins (SMK). Cette méthode, dira-t-il, est une alternative aux couveuses, efficace et à moindre cout pour sauver les nouveaux nés. « Pour lutter contre la prématurité et la pneumonie, il faut un système de santé solide et accessible qui atteint les enfants les plus défavorisés » a-t-il laissé entendre.
Pour sa part, Salif Samaké dira, dès l’entame de son intervention, que le département de la Santé a compris que pour sa participation effective, dans la politique générale du Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga il devrait déclencher une réforme. C’est pourquoi, dit-il, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique a procédé au lancement de la dite reforme afin de révolutionner le secteur de la santé au Mali. A ses dires, cet outil prend en compte les soucis exprimés dans le cadre de l’amélioration de la santé.
Parlant de la prématurité, il dira qu’il serait important de revisiter les différentes phases de vie afin de savoir à laquelle le risque de décès des enfants de moins de cinq ans est le plus élevé. Une fois décelées, dit-il, les questions doivent être adressées à cette phase afin de développer des stratégies de prise en charge. C’est pourquoi, ajoutera-t-il, qu’au-delà de la stratégie pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile se trouve une dynamique qui focalise l’attention sur la prématurité et la pneumonie.
Abordant les pistes de solutions par rapport à ce problème, il préconisera la réorganisation du service de la santé à travers la nouvelle réforme lancée. De même qu’une accentuation du suivi prénatal par les femmes en leur période de grossesse. C’est à ce niveau, soutient-il, que beaucoup de problèmes relatifs au décès des enfants de moins de cinq ans peuvent être évités.
Par Moïse Keïta