Après la mort du pape François lundi, et ses obsèques prévues ce samedi, les 135 cardinaux électeurs vont se retrouver en conclave dans la chapelle Sixtine pour élire son successeur. En attendant, retour sur ces mots-clés nécessaires pour mieux comprendre le déroulé de cette élection religieuse.
Béatification. Ce rituel religieux, décrété par le pape, permet de déclarer qu’une personne est un « bienheureux ». Le pape déclare ainsi qu’un culte public peut être accordé à un serviteur de Dieu.
Camerlingue. Il s’agit d’un cardinal qui gouverne l’Église entre la mort ou la renonciation d’un pape et l’élection de son successeur. Le camerlingue fait office de pape par intérim. Concrètement, il administre les biens et les finances du Saint-Siège, s’occupe des affaires courantes et organise le conclave. Actuellement, cette fonction est occupée par l’Américain Kevin Farrell.
Cardinaux. C’est à eux que revient la lourde tâche d’élire le nouveau souverain pontife. Nommés par le pape, ils forment la plus haute sphère de l’Église catholique. Actuellement au nombre de 252 dans le monde, ils seront 135 à participer au conclave (seuls ceux âgés de moins de 80 ans disposent du droit de vote). Ils sont répartis en trois ordres : diacres, prêtres et évêques. Leur mission durant le pontificat est d’assister le Saint-Père. À sa mort, ils se réunissent pour le conclave et votent pour l’élection du nouveau pape.
Catafalque. Ce terme désigne une estrade funéraire supportant le cercueil, érigée provisoirement ou définitivement dans une église ou un crématorium. Il est conçu pour exposer dignement le cercueil pendant la cérémonie. Le terme provient de l’italien « catafalco », signifiant « échafaudage ».
Conclave. Il s’agit de l’assemblée des cardinaux chargés d’élire le futur pape. L’ensemble des cardinaux électeurs vont s’enfermer dans la chapelle Sixtine pour ce rituel ancestral. Ils doivent avoir moins de 80 ans pour pouvoir participer au vote, conformément aux règles fixées en 1970 par l’ancien pape Paul VI. Cette réunion est nommée ainsi en référence à la salle autrefois fermée à clé dans laquelle elle se déroulait, nommée « cum clave » en latin (« endroit fermé à clé »).
Doyen. Le conclave est habituellement présidé par le doyen des cardinaux. Actuellement, il s’agit de l’Italien Giovanni Battista Re. Mais ce dernier étant âgé de plus de 80 ans, cette tâche reviendra au Secrétaire d’État, l’Italien Pietro Parolin.
Fumée blanche. Le conclave se déroulant à huis clos, la tradition veut que le monde extérieur soit tenu informé du déroulé de l’assemblée des cardinaux électeurs via un système de fumée. Si l’un d’entre eux obtient une majorité (deux tiers des votes), alors le scrutin est terminé, et le pape est nommé. Les bulletins sont alors brûlés dans l’un des poêles de la Chapelle Sixtine, produisant une fumée blanche pour annoncer l’élection du nouveau pape. Tant que ce n’est pas le cas, les papiers sont brûlés dans un autre poêle et provoquent une fumée noire, signe que le vote n’est pas encore concluant.
« Habemus papam ». Une fois que le nouveau pape a été désigné par le vote, et que l’élu a consenti à prendre ses nouvelles fonctions, le cardinal protodiacre (le doyen par ancienneté dans l’ordre) se présente au balcon de la basilique Saint-Pierre et lance cette locution latine. Elle signifie « Nous avons un pape », et permet d’annoncer au monde entier la nomination du nouveau souverain pontife. Dans la foulée, ce dernier donne sa première bénédiction solennelle.
Homélie. Discours prononcé par le responsable de la messe, l’homélie est un commentaire oral qui peut intervenir lors des baptêmes, des mariages et des funérailles. Dans le cas des obsèques du pape François, cet éloge funèbre sera assuré par le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du Collège des cardinaux.
Nomen. Il s’agit du prénom que se choisit le nouvel élu (les plus récents furent François, Benoît, Jean-Paul, Paul, Jean…), généralement en hommage à un ancien pape duquel il se sent proche avec l’ajout d’un chiffre romain de son ordre de succession.
Papabili. De terminologie latine, ce mot désigne les cardinaux ayant la plus grande probabilité d’être élus lors du conclave. Ils sont en quelque sorte les favoris. Parmi les noms revenant le plus souvent pour succéder à François, on retrouve par exemple l’Italien Pietro Parolin, numéro deux du Vatican, ou l’archevêque de Marseille, Jean-Marc Aveline. Mais les favoris l’emportent rarement, comme le dit un proverbe du Vatican : « Qui entre pape au conclave, en sort cardinal. »
Saint-Siège. Ce terme fait référence au pape et désigne également l’ensemble des organes du gouvernement pontifical qui l’assistent dans sa mission (Secrétairerie d’État, Congrégation…). En d’autres termes, le Saint-Siège porte la voix du pape et gouverne l’Église universelle. À ne pas confondre avec le Vatican qui est son emplacement géographique.
Source : https://www.leparisien.fr/
