Le Kenya est en alerte et se prépare à d’éventuelles représailles de la part du groupe islamiste somalien Al-Chebaab après que le leader de ce dernier, Ahmed Godane, fut tué la semaine dernière lors des frappes aériennes américaines dans le sud de la Somalie.
Le porte-parole de la Force kényane de défense (KDF), Bogita Ongeri, a déclaré à Xinhua que le personnel militaire a renforcé la surveillance dans les régions avoisinant la Somalie.
“Nous avons mis en place des mesures de sécurité et renforcé nos opérations (…) près de la frontière somalienne. Davantage d’hommes ont été déployés pour empêcher que ne s’infiltrent des militants dans le pays”, a expliqué M. Bogita à Xinhua.
Après la mort de Godane, Al-Chebaab a annoncé avoir nommé Ahmed Omar Abu Ubaidah comme son nouveau leader.
Des officiels du gouvernement ont déclaré que les agences de sécurité avaient reçu l’ordre d’appliquer des mesures de sécurité supplémentaires, notamment d’augmenter le nombre de patrouilles et d’intensifier le contrôle de l’accès aux lieux publics.
La police antiterroriste kényane interroge actuellement deux ressortissants allemands soupçonnés de terrorisme, qui sont venus de Somalie et ont été arrêtés à Nairobi fin août.
Cette arrestation a fait suite à celle de trois ressortissants allemands à l’aéroport de Francfort à leur retour d’Afrique de l’est. Arrêtés lundi par l’Agence criminelle fédérale, ils se seraient rendus en Somalie en 2012 et 2013, où ils auraient rejoint les rangs d’Al-Chebaab et reçu des armes ainsi qu’un entraînement au combat.
“Nous n’avons pas de preuve concernant la participation des accusés à des attaques concrètes”, a déclaré le bureau du procureur général dans un communiqué, faisant référence aux attentats qui se sont déjà produits.
Les procureurs les accusent cependant d’organiser un “acte insurrectionnel de violence” qui ne s’est pas encore produit.
Godane est accusé d’avoir joué un rôle majeur en septembre dans l’attaque terroriste du centre commercial Westgate de Nairobi.