Renforcer les capacités des acteurs de média sur la prévention de l’extrémisme violent, la promotion de la liberté de la presse, la convention de 2005 de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles étaient les thèmes au centre d’un atelier de trois jours qui s’est tenu la semaine dernière à Mopti.
Initié par l’Unesco en partenariat avec la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), le gouvernement à travers le gouvernorat de Mopti et la Maison de la Presse, cet atelier a regroupé une quarantaine d’acteurs des médias des Régions de Mopti, Bandiagara, Douentza, San, Ségou et du District de Bamako. Il a bénéficié du soutien financier de l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (ASDI) et s’inscrivait dans le cadre du suivi de la Journée mondiale de la liberté de la presse, édition 2021, et du programme «Appui aux programmes de résilience, de consolidation de la paix et de prévention de l’extrémisme violent» (PEV).
La cérémonie d’ouverture de la rencontre, présidée par le colonel-major Abass Dembélé, gouverneur de la Région de Mopti, a enregistré la présence de plusieurs personnalités, dont Edmond Moukala, représentant de l’Unesco au Mali et Brou Djebou représentant du chef de bureau de la Minusma-Mopti.
«Le Mali est connu pour sa diversité culturelle millénaire et son riche patrimoine culturel. Cette diversité représente l’identité et les valeurs de tout un peuple et une part importante de l’histoire de l’humanité», a laissé entendre le représentant de l’Unesco au Mali, Edmond Moukala avant d’inviter les acteurs des médias à s’approprier de ces richesses culturelles, les valeurs endogènes de dialogue et de tolérance qui ont permis aux communautés de faire face et de surmonter tous les défis auxquels ce pays a été confronté dans son histoire très ancienne et très riche.
Selon Edmond Moukala, cette session s’inscrit dans le cadre du plan d’actions de 50 jours intitulé «An Ka Baro Kè» du représentant spécial du secrétaire général des nations unies (RSSG), dont l’objectif est de consolider les acquis des dialogues initiés avec l’appui de la Minusma au sein des communautés et de renforcer les dynamiques de collaboration avec les autorités civiles et militaires.
Dans son allocution, le colonel-major Abass Dembélé a insisté sur l’importance de la presse de proximité dans la cohésion sociale et le dialogue intercommunautaire en termes de participation à l’éveil de la conscience collective. Il a réitéré ses remerciements à l’ensemble des acteurs et aux partenaires techniques et financiers de cet atelier.
Les participants ont échangé sur les thématiques de l’extrémisme violent (facteurs, causes, enjeux et défis), les méthodes et stratégies de prévention ; acteurs des médias et promotion de la liberté de la presse ; la convention de 2005 de l’Unesco sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.
Dramane COULIBALY
Amap-Mopti
Source : L’ESSOR