Approfondir la connaissance des députés «champions GIR» sur les trois piliers de protection (réduction des risques de catastrophes, adaptation aux changements climatiques, gestion et restauration des écosystèmes) dans le contexte de la Gestion intégrée des risques (GIR); outiller les députés en vue de promouvoir la GIR auprès des décideurs stratégiques et élaborer un plan d’action étaient les objectifs d’un atelier tenu les 5 et 6 décembre derniers dans un hôtel de Sévaré.
Cet atelier, élargi aux coalitions des Cercles de Bankass, Djenné et Mopti, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Dialogue politique en Gestion Intégrée des risques» financé par le Royaume des Pays-Bas pour 5 ans (2016-2020). Il est mis en œuvre par un consortium d’ONG internationales et nationales composé de Wetlands International, de Care International, de la Croix-Rouge Néerlandaise, de la Croix-Rouge Malienne et de la Croix-Rouge Centre Climat.
à cet atelier le Collectif des députés de la Région de Mopti était représenté par Adama Paul Damango, élu à Bankass et Yagama Tembely élu à Bandiagara. Les travaux se sont déroulés en présence de Hama Aly Sankaré, superviseur plaidoyer à Care Mali, Aly Dia lead du consortium et Souleymane Katilé, assistant plaidoyer Care PfR.
Dans une présentation, Souleymane Katilé, assistant plaidoyer Care PfR, a indiqué que le projet D-GIR est une approche holistique fondée sur la combinaison de plusieurs expertises sectorielles pour aboutir à une approche plus robuste permettant aux communautés de faire face aux défis liés à la gestion des risques de catastrophes dans les bassins du Niger du Sourou et du Sénégal. Il a expliqué que la GIR est le processus systématique de réduction des risques de catastrophe à travers une combinaison/intégration des mesures d’anticipation, d’absorption, d’adaptation et de transformation qui tiennent compte des effets du climat et du rôle des écosystèmes. Le concept aborde les facteurs de risque, les capacités et les actifs des communautés et des individus et leurs habitations en prenant en compte l’environnement. Pendant les deux jours de rencontre, les participants, à travers les travaux de groupes et les échanges en plénière, ont identifié des changements importants observés depuis la mise en œuvre de la GIR dans les différentes localités. Ils ont aussi convenu d’une définition commune d’un champion GIR, ses qualités qui sont, entre autres, la disponibilité, l’engagement, avoir un esprit d’écoute et être rassembleur.
à partir des constats faits sur le terrain, les participants ont identifié des actions majeures qu’ils ont traduites en plan d’actions à court, moyen et long termes pour réduire la vulnérabilité des communautés face aux désastres, leurs causes et conséquences. Il a été retenu pour les coalitions locales l’élaboration et la mise en œuvre de plans d’actions prenant en compte les spécificités locales, la tenue des réunions statutaires, l’initiation des plaidoyers auprès des élus locaux pour la prise en compte des actions GIR dans les PDSEC, la mobilisation des ressources, la poursuite de la sensibilisation et l’information sur la GIR. Il a été demandé aux députés de partager les textes réglementaires avec le Collectif, démarcher les ministères sectoriels pour l’avancée des mesures et d’être l’interface entre les populations, les élus, les coalitions et l’état. Le député Yagama Tembely a fait le compte rendu de la restitution à l’Assemblée nationale des précédentes rencontres au cours desquelles les axes potentiels de collaborations entre la Coalition régionale GIR et le Collectif des députés ont été identifiés et favorablement accueillis par l’hémicycle. Au nom du Collectif des députés, il a salué l’initiative et réaffirmé la disponibilité des élus à soutenir le projet dont le but est de réduire la vulnérabilité des communautés aux risques et désastres de type naturel par l’amélioration des politiques, des investissements et des pratiques.
Dramane
COULIBALY
Amap-Mopti
Source: Journal l’Essor-Mali