Steve Maman, homme d’affaires vivant à Montréal, a pris la décision de secourir les esclaves sexuelles placées sous la tyrannie de l’autoproclamé Etat islamique (EI). Sa manière de faire se révèle fort simple : via des intermédiaires, Steve Maman se propose de racheter ces esclaves à Daesh afin de leur rendre la liberté.
Le cinéma, source d’inspiration inépuisable, peut parfois même pousser aux gestes les plus nobles. Steve Maman, riche homme d’affaires montréalais, a pris la décision de voler au secours des esclaves sexuelles de Daesh après avoir visionné « La Liste de Schindler ». Pour se faire, l’homme se propose notamment de racheter ces femmes-esclaves tombées sous le joug de l’Etat Islamique dans les villes contrôlées par le groupe terroriste.
Une entreprise périlleuse s’il en est, menée à bien grâce à des contacts sur place, notamment un pasteur présent à Bagdad. Mais Steve Maman ne se cantonne pas au rôle de lointain samaritain. Ce vendeur de voitures de collection s’est lui-même récemment rendu en Irak afin de peaufiner son réseau de contacts.
Depuis la fin 2014, l’homme assure avoir sauvé quelque 128 femmes des griffes de l’EI, grâce à sa fortune personnelle.
« La Liste de Schindler » comme inspiration
C’est en visionnant le chef d’œuvre de Steven Spielberg, « La Liste de Schindler », que Steve Maman a une révélation : « Je me souviens très bien de ce soir-là, explique-t-il au Figaro. J’étais devant mon ordinateur et je suis tombé sur une photo d’enfants emprisonnés dans une cage. Je venais de voir le film « La Liste de Schindler », qui raconte l’histoire de cet industriel allemand qui a sauvé 1.200 juifs durant la Seconde Guerre mondiale. A ce moment-là, je me suis dit que je devais agir ».
Aux médias canadiens, Steve Maman précise encore : « Nous avons commencé en janvier dernier, en aidant à sortir trois familles chrétiennes d’Irak, alors que Daesh se rapprochait dangereusement de leur village. Ces familles ont été relocalisées à Ankara et nous tentons de les parrainer pour qu’ils viennent s’installer au Canada en tant que réfugiés ».
A en croire le montréalais « le prix de la vie d’un enfant pour les enlever des mains de Daesh se situe entre 1.000 et 3.000 dollars» (entre 880 euros et 2.660 euros environ).
Sensibilisation et financement participatif
Mais Steve Maman ne s’arrête par là. Pour sensibiliser l’opinion, il réalise aussi des vidéos publiées par sa fondation baptisée Christian and Yazidi Children of Irak (CYCI). Aussi, depuis début juillet, l’homme d’affaires a mis en place une campagne de financement participatif pour pouvoir dégager toujours plus de fonds dans le but de libérer les enfants emprisonnés par Daesh. Et il ne semble pas être le seul à qui cette noble cause tient à cœur : grâce au crowfunding, Steve Maman assure avoir déjà récolté pas loin de 500.000 dollars (443.000 euros). L’objectif : atteindre les deux millions.
Une somme qui ne peut être qu’utile. On estime qu’entre 5.000 et 7.000 femmes sont actuellement prisionnières de Daesh.
Source: Yahoo
