Malgré les alertes à répétition de l’ex député de Sikasso, Housseini Amion GUINDO, la réponse sourde et injustifiée des autorités de la transition est en train de mettre en danger la capitale du Kénédougou, véritable poumon économique du pays. Selon les sources concordantes, depuis hier, la panique générale est perceptible du côté du poste frontalier de Hérémakono en allant vers le Burkina Faso, après le signalement des individus suspects lourdement armés dans les parages. Privées de toute présence militaires depuis l’attaque des différentes postes il y a quelques semaines, les populations abandonnées à elles-mêmes n’ont eu d’autres choix que de se terrer chez elles. Toutes les activités économiques sont à l’arrêt.
Au-delà de la ville frontalière de Hérémakono, celle de Sikasso semble désormais à la portée des terroristes qui ne rencontre aucune résistance. Toujours dans le cercle de Sikasso, plusieurs autres localités très proches de la ville ont également signalé des présences terroristes. Danderesso, à quelques km de Sikasso est plus que jamais menacée par les terroristes. Une lettre annonçant le début des hostilités a été adressée à plusieurs chefs de village.
Y a-t-il une réorganisation tactique des illuminés de Dieu pour prendre en étau la ville de Sikasso ? Difficile de répondre pour l’instant à cette question d’autant plus que rien ne filtre du côté des autorités de la transition ? Déjà la psychose serait perceptible dans la capitale du Kénédougou.
Avec la crise du coton qui a occasionné l’effondrement total de l’économie annoncé par le président Housseini Amion GUINDO lors de sa sortie sur la crise sécuritaire au Mali, le terreau semble favorablement pour le recrutement des jeunes désœuvrés. Pour ne pas tomber dans la même situation que le centre, les autorités militaires de la transition doivent prendre la mesure de la situation et agir vite.
Source : Lamine Diallo, journaliste
Source: Mali Demain