Au regard de ce qui se passe au Mali depuis le coup d’État jugé inopportun et bête perpétré contre le régime d’ATT à quelques jours des échéances électorales. La désolation du malien qui était jusqu’ici latente face à la gestion chaotique des affaires publiques a connu une recrudescence jamais égalée qui crève les yeux.
Nous ne pouvons que dire notre mépris, notre écœurement devant ce spectacle insoutenable que nous avons eu sous les yeux et l’indifférence du monde. Nous ne cessons de crier, d’écrire à l’envie que nous en avons marre de cette façon de faire sans jamais nous asseoir pour mettre en place les stratégies efficaces afin d’en découdre avec cette pratique ignoble qui ne fait que raccourcir le chemin qui mène à la servitude réincarnée sous une forme voilée .
Le comble dans tout ça c’est que nous avons dit “non” aux colons car nous étions épris de liberté, d’autodétermination mais hélas ce fut un mirage. Au lieu de briser les chaînes de l’esclavage nous sommes devenus prisonniers de nous mêmes car le blanc en partant a eu le réflexe de former certains de nos frères et sœurs pour servir de relais afin de nous maintenir dans les liens de la servitude.
Les critiques acerbes et les discours creux ou populistes ne servent plus à grand chose, il faut agir en prenant le taureau par les cornes sans quoi nous resterons dans ce système pourri qui ne profitent qu’à ceux qui l’appliquent. Si nous voulons avoir gain de cause nous devrons nous attaquer à ce système et non à ceux qui sont chargés de sa mise en oeuvre. La prise de conscience est une arme redoutable qui peut venir à bout d’un régime réputé dictateur.
L’insurrection populaire du Burkina voisin est une belle illustration de cette prise de conscience. Un peuple après un parcours doit s’arrêter et jetant un regard rétrospectif sur le chemin parcouru afin de déceler ça et là les imperfections et tares afin d’y remédier. Un bilan mi parcours est toujours souhaitable. Tout régime déviationniste de la volonté et des idéaux d’un peuple donné doit être combattu mordicus pour ne tomber de la déperdition. Nous devons rester les seuls maîtres de notre destin pour ne pas sombrer. Si nous nous laissons voler par le sommeil la mort aura raison de nous.
Sory I Diabakaté
Source: La Sirène