La 5ème édition du « mois d’octobre mois du consommer local dans l’espace UEMOA » se poursuit. Ce jeudi 17 octobre, les organisateurs ont mis l’accent sur les ressources minières. Pour booster l’économie, le gouvernement invite les acteurs du secteur minier à être porteur des grands projets pourvoyeurs d’emploi. De leur côté, les acteurs miniers sollicitent l’application correcte de la loi sur le secteur minier.
« Les Maliens n’ont jamais été véritablement acteurs de leur développement. Nous avons été spectaculaires, assistants de notre développement ». C’est en ces termes que Moussa Alassane Diallo ministre de l’industrie et du commerce s’est adressé aux acteurs secteurs privés. Selon lui, « les politiques publiques menées par le Mali depuis 64 ans d’indépendance n’ont pas assuré le développement économique du pays ». Selon ces mots, ces politiques n’ont « pas assuré la prospérité de notre pays, n’ont pas garanti à nos enfants des emplois, n’ont pas assuré la croissance économique et n’ont pas autorisé la création d’entreprises ».
Diadié Sankaré opérateur économique renchérit. Il a déclaré que le Mali souffre de l’absence des entreprises capables d’exécuter un programme minier. Selon lui, « il n’y a aucune entreprise malienne qui peut exécuter un programme minier d’envergure comme la mine de Siama, ou même de B2Gold, ou même de Baric Gold ». Donc pour lui, « il faut que nous pensions au renforcement des capacités en matière de formation, en matière d’industrie financière et comment est-ce que nous pouvons mobiliser les ressources ».
La nécessité d’avoir un permis d’exploitation
Comment avoir un programme minier si les acteurs du secteur privé n’ont pas de permis d’exploitation ? S’interroge Jamal Nasser, Président du conseil national des professionnels de diamant et de l’or du Mali.
Selon le patron des professionnels de diamant et de l’or du Mali ; « dans le Nord, aujourd’hui, ce sont des acteurs Soudanais, Éthiopiens et même Tchadiens qui exploitent nos mines à Kidal, à Gao, tout simplement parce qu’on ne nous a pas octroyé des permis ». Il soutient également que l’acquisition des permis d’exploitation leur permettra « de chasser ces acteurs ». D’après Jamal Nasser, « l’armée ne va pas faire notre travail à notre place ».
Le ministre de l’industrie et du commerce a répondu à ces différentes interrogations soulevées. Pour lui, « il faut que nous ayons un secteur privé porteur de projet et crédible pour obtenir des financements et être en mesure de justifier ».