Barack Obama reçoit pour la première fois vendredi, à la Maison Blanche, le roi du Maroc Mohammed VI. Leur entretien sera notamment consacré aux questions de sécurité et d’économie.
Mohammed VI, le roi du Maroc, n’était pas retourné à la Maison Blanche depuis 2004. Il avait alors été reçu par le président américain de l’époque, George W. Bush. Vendredi 22 novembre, le souverain chérifien, allié des États-Unis, sera de retour à la présidence américaine où il rencontrera pour la première fois, à Washington, Barack Obama.
Les deux dirigeants doivent se retrouver à 14h40 (19h40 GMT) dans le Bureau ovale. Leur entretiens seront en particulier consacrés à la sécurité et à l’économie. Barack Obama a l’intention de discuter avec son hôte de “la lutte contre l’extrémisme violent, (du) soutien aux transitions démocratiques et (de) la promotion du développement économique au Moyen-Orient et en Afrique”, ainsi que du soutien américain “aux réformes démocratiques et économiques du Maroc”.
La Maison Blanche, qui n’a pas prévu de déclarations formelles à l’issue de cet entretien, a refusé d’en dire plus sur sa teneur attendue, restant en particulier muette sur le Sahara occidental. Ce dossier a jeté une ombre en début d’année sur les relations entre Washington et Rabat. En avril, les États-Unis avaient un temps proposé que le mandat de la mission des Nations unies dans la région, la Minurso, soit élargi aux droits de l’homme. Mais ce projet avait été vivement contesté par Rabat, qui avait décidé de reporter sine die un important exercice militaire bilatéral.
Droits de l’homme
De son côté, l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) a demandé à Barack Obama de plaider auprès de son invité en faveur de réformes au Maroc qui iraient “au-delà de la rhétorique”. “Les autorités marocaines ont cherché à dépeindre le Maroc comme un pays où les réformes politiques ont contribué à maintenir la stabilité alors que les manifestations populaires ont causé des bouleversements dans le reste du Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Mais des dizaines, peut-être des centaines, de personnes – des islamistes, des jeunes manifestants et des militants du Sahara occidental – demeurent en prison après des procès inéquitables, et la police a recours à un usage excessif de la force pour disperser les manifestations et à la violence pour extorquer des aveux”, a accusé HRW dans un communiqué.
Jeudi, la ministre marocaine déléguée aux Affaires étrangères, Mbarka Bouaida, a assuré que les violations des droits de l’homme au Maroc ne concernaient que des “cas isolés” et dit penser que son pays était “vraiment sur la bonne voie”. Le Maroc fait partie depuis 2004 des “alliés majeurs non-OTAN” des États-Unis, un statut privilégié qui permet notamment la levée de restrictions sur des ventes d’armements.
(Avec AFP)
Source: Jeune Afrique