A la faveur d’un séminaire de son parti tenu le samedi à l’Hôtel Timbouctou, le leader des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE Anka Wili), l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé a tenu à lever toute équivoque quant à l’ancrage résolu de sa formation politique au sein de l’opposition malienne. » Je ne sais pas pourquoi l’on distille des rumeurs selon lesquelles les FARE ne sont pas de l’opposition. Je voudrais réaffirmer ici que nous appartenons bel et bien à une opposition qui est plurielle et nous devons savoir que l’ère de la pensée unique est révolue… « , a-t-il martelé en réponse aux supputations relatives à l’absence de son parti au meeting de l’opposition, le 7 septembre dernier.
Il faut d’entrée, rappeler que l’on a souvent considéré que l’opposition malienne était constituée par trois partis phares : l’URD, le PARENA et les FARE Anka Wili. Mais l’on constate que les deux premières formations politiques citées sont plus présentes dans l’animation de cette opposition que le parti de Modibo Sidibé. A titre d’exemple, le seul député resté sous les couleurs des FARE à l’Assemblée nationale, Bakary Woyo Doumbia, élu à Bougouni, est demeuré non-inscrit et a refusé de se joindre aux députés du groupe VRD (opposition).
Ainsi, dès l’entame de ce séminaire de deux jours, qui devait permettre aux participants d’échanger autour des statuts, du plan d’actions 2014, du manifeste du renouveau du parti, le maître de cérémonie, le Secrétaire à la communication, Sory Kaba Diakité avait annoncé les couleurs : » Les FARE, un parti de l’opposition modérée « . Cette précision se justifiait par les rumeurs qui ont envahi Bamako portant sur l’incapacité des FARE à demeurer dans l’opposition ; dans la mesure où ce parti a brillé par son absence au meeting d’une dizaine de formations politiques de l’opposition, tenu au palais de la Culture le 7 septembre 2014. Rencontre au cours de laquelle l’opposition a tiré à boulets rouges sur la gouvernance IBK un an après son installation. A cela s’ajoute le fait que les FARE n’ont pas daigné se joindre à la plainte pour » faux et usage de faux « que l’URD et le PARENA viennent de porter devant le tribunal de la commune III pour de fausses accusations portées contre le Secrétaire général du PARENA, Djiguiba Kéita dit PPR. Il semble aussi que le récent document de contribution aux pourparlers de paix d’Alger rendu public par les FARE, quasiment à la veille de ce meeting, avait été considéré par certains acteurs politiques comme une trop grande accointance entre ce parti et la majorité présidentielle. C’est contre toutes ces critiques que le leader des FARE a voulu répondre en revendiquant l’identité propre du parti au sein de l’opposition qui, selon lui, doit comporter plusieurs courants. « Nous appartenons à une opposition plurielle et l’ère de la pensée unique est révolue. Nous gardons notre marge de manœuvre. Sur certaines questions, nous pouvons avoir des approches différentes. De la même façon que la classe politique est plurielle, nous devons savoir que notre opposition doit avoir différentes couleurs. Nous voulons nous assumer et jouer notre rôle de force politique qui compte dans ce pays… « , a martelé Modibo Sidibé sous les ovations des membres du secrétariat exécutif national. En clair pour l’ancien Premier ministre sous ATT, les FARE Anka Wili joueront sereinement leur rôle de parti de l’opposition » responsable et constructive » décidé à jouir d’une certaine autonomie, n’en déplaise aux adeptes de la dynamique unitaire tous azimuts.
Abordant l’actualité des pourparlers inclusifs d’Alger, le président des FARE a appelé le peuple malien à dire non aux velléités séparatistes de certains groupes armés. Avant de souligner la nécessiter de préserver un Mali uni, un et indivisible capable de faire face aux défis du moment.
Parlant de la gouvernance IBK, Modibo Sidibé a dénoncé » le déficit de cap » qui a conduit à l’autosatisfaction. » On ne peut pas lister les activités régulières de certains départements ministériels pour les brandir comme un début de changement promis au peuple « , a-t-il lancé.
Rappelons que ce séminaire des FARE intervient pour préparer les cadres du parti à entreprendre des tournées régionales en vue de redynamiser la base du parti mais aussi se familiariser avec l’idéologie du parti, la sociale démocratie.
Bruno D. SEGBEDJI
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Modibo Sidibé des FARE lors d’un récent séminaire du parti : « Nous appartenons à une opposition plurielle et l’ère de la pensée unique est révolue »
23 sept 2014 à 14:57 PM Rubrique: Nation,Politique
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FARE An ka Wuli en commune III : Modibo Sidibé part à la rencontre de ses militants
Modibo Sidibé , président Fare
A la faveur d’un séminaire de son parti tenu le samedi à l’Hôtel Timbouctou, le leader des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE Anka Wili), l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé a tenu à lever toute équivoque quant à l’ancrage résolu de sa formation politique au sein de l’opposition malienne. » Je ne sais pas pourquoi l’on distille des rumeurs selon lesquelles les FARE ne sont pas de l’opposition. Je voudrais réaffirmer ici que nous appartenons bel et bien à une opposition qui est plurielle et nous devons savoir que l’ère de la pensée unique est révolue… « , a-t-il martelé en réponse aux supputations relatives à l’absence de son parti au meeting de l’opposition, le 7 septembre dernier.
Il faut d’entrée, rappeler que l’on a souvent considéré que l’opposition malienne était constituée par trois partis phares : l’URD, le PARENA et les FARE Anka Wili. Mais l’on constate que les deux premières formations politiques citées sont plus présentes dans l’animation de cette opposition que le parti de Modibo Sidibé. A titre d’exemple, le seul député resté sous les couleurs des FARE à l’Assemblée nationale, Bakary Woyo Doumbia, élu à Bougouni, est demeuré non-inscrit et a refusé de se joindre aux députés du groupe VRD (opposition).
Ainsi, dès l’entame de ce séminaire de deux jours, qui devait permettre aux participants d’échanger autour des statuts, du plan d’actions 2014, du manifeste du renouveau du parti, le maître de cérémonie, le Secrétaire à la communication, Sory Kaba Diakité avait annoncé les couleurs : » Les FARE, un parti de l’opposition modérée « . Cette précision se justifiait par les rumeurs qui ont envahi Bamako portant sur l’incapacité des FARE à demeurer dans l’opposition ; dans la mesure où ce parti a brillé par son absence au meeting d’une dizaine de formations politiques de l’opposition, tenu au palais de la Culture le 7 septembre 2014. Rencontre au cours de laquelle l’opposition a tiré à boulets rouges sur la gouvernance IBK un an après son installation. A cela s’ajoute le fait que les FARE n’ont pas daigné se joindre à la plainte pour » faux et usage de faux « que l’URD et le PARENA viennent de porter devant le tribunal de la commune III pour de fausses accusations portées contre le Secrétaire général du PARENA, Djiguiba Kéita dit PPR. Il semble aussi que le récent document de contribution aux pourparlers de paix d’Alger rendu public par les FARE, quasiment à la veille de ce meeting, avait été considéré par certains acteurs politiques comme une trop grande accointance entre ce parti et la majorité présidentielle. C’est contre toutes ces critiques que le leader des FARE a voulu répondre en revendiquant l’identité propre du parti au sein de l’opposition qui, selon lui, doit comporter plusieurs courants. « Nous appartenons à une opposition plurielle et l’ère de la pensée unique est révolue. Nous gardons notre marge de manœuvre. Sur certaines questions, nous pouvons avoir des approches différentes. De la même façon que la classe politique est plurielle, nous devons savoir que notre opposition doit avoir différentes couleurs. Nous voulons nous assumer et jouer notre rôle de force politique qui compte dans ce pays… « , a martelé Modibo Sidibé sous les ovations des membres du secrétariat exécutif national. En clair pour l’ancien Premier ministre sous ATT, les FARE Anka Wili joueront sereinement leur rôle de parti de l’opposition » responsable et constructive » décidé à jouir d’une certaine autonomie, n’en déplaise aux adeptes de la dynamique unitaire tous azimuts.
Abordant l’actualité des pourparlers inclusifs d’Alger, le président des FARE a appelé le peuple malien à dire non aux velléités séparatistes de certains groupes armés. Avant de souligner la nécessiter de préserver un Mali uni, un et indivisible capable de faire face aux défis du moment.
Parlant de la gouvernance IBK, Modibo Sidibé a dénoncé » le déficit de cap » qui a conduit à l’autosatisfaction. » On ne peut pas lister les activités régulières de certains départements ministériels pour les brandir comme un début de changement promis au peuple « , a-t-il lancé.
Rappelons que ce séminaire des FARE intervient pour préparer les cadres du parti à entreprendre des tournées régionales en vue de redynamiser la base du parti mais aussi se familiariser avec l’idéologie du parti, la sociale démocratie.
Bruno D. SEGBEDJI
SOURCE: L’Indépendant