A l’initiative du coordonnateur du groupement des leaders spirituels musulmans, Chérif Ousmane Madani Haïdara, plusieurs organisations de la société civile malienne vont battre, jeudi prochain, le pavé pour protester contre tout projet de fédération du Mali et plaider pour l’unité nationale. En prélude à ce grand évènement, une conférence de presse a été animée, hier lundi par la coalition de la civile à la Maison de la presse en présence des représentants d’une quarantaine d’associations.
Il s’agit, entre autres, de l’UNTM, de la CSTM, du Conseil national de la jeunesse, du mouvement N’Ko, du Synacodem, de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, de la Chambre d’agriculture, du mouvement pionnier, de Kel Tamacheq, de la Recotrade. S’y ajoutent le Haut conseil islamique du Mali, le groupement des leaders spirituels musulmans, l’UJMMA, les églises catholique et protestante, le groupe pivot droit et citoyenneté, le réseau des consommateurs du Mali, etc. La rencontre de jeudi prochain doit, en plus des organisations de la société civile, regrouper toutes les communautés du Mali principalement celles du nord. Comme on a pu le constater à travers les représentants de l’association Kel Tamacheq, une association qui regroupe de nombreux touaregs. Mais aussi à travers la présence du député de Ménaka, Banja Ag Hamatou, qui a exprimé toute sa volonté de voir le Mali retrouver l’intégrité de ses frontières.
Les organisateurs ont réaffirmé leur volonté à l’unité nationale et à l’intégrité territoriale à travers un slogan qui se veut évocateur : » Ensemble sauvons le Mali, Non à l’indépendance, Non à l’autonomie, Non au fédéralisme « .
Tirant les leçons de la partition du Soudan à l’initiative des parrains internationaux des pourparlers soudanais, les organisateurs de la marche ont, dans leur déclaration liminaire, souligné » ne jamais accepter un quelconque dicktat qui toucherait à un centimètre carré du Mali « . Ils disent travailler et attirer l’attention de l’autorité sur toutes dérives et sur tout manquement au principe Sacrosaint de la bonne gouvernance. » Au moment où l’unité nationale et l’intégrité territoriale de la nation sont plus que jamais menacées, le plus important n’est pas de s’abriter derrière une gloire …. Ce qui compte avant tout et contre tout, c’est le Mali et la conscience du peule malien en sa capacité de résistance et de progrès « ont déclaré Mohamed Maki Bah et Yakaré Baba, rapporteurs. L’organisateur principal Chérif Ousmane Madani Haïdara a appelé à l’union sacrée et demandé que chaque partie privilégie l’intérêt national afin que notre nation puisse continuer à exister sur l’intégralité de ses frontières et d’être en mesure d’exercer toute sa souveraineté.Les organisations de la société civile se disent mobilisées et vigilantes dans leur combat pour la grandeur du Mali. Abdoulaye DIARRA
SOURCE: L’Indépendant