L’industrie de la mode en général génère beaucoup de profits. Même si, au Mali, son envol et son développement ne sont pas encore à leur sommet, plusieurs acteurs s’en sortent. En témoignent les boutiques de prêt-à porter, bijouteries, teintureries, ateliers de couture et de stylisme, modernes et autres, qui sont de plus en plus visibles à Bamako. Le secteur présente-t-il aujourd’hui des garanties de bénéfices pour susciter les investissements ?
Si l’on peut parler aujourd’hui d’une rentabilité du secteur de la mode au Mali, c’est essentiellement lié à l’industrie de l’habillement. Cette dernière est la composante qui prospère le plus. « Au Mali, le secteur de l’habillement rapporte beaucoup. Il y a quand même beaucoup de couturiers, de tailleurs et de teinturiers qui arrivent à vivre de ce qu’ils font et qui vendent beaucoup ailleurs. L’habillement est inclus dans la mode, qui elle-même est une industrie qui rassemble aussi la création d’accessoires et la culture, à travers la production d’évènements », explique Ibrahim Guindo alias Akim Soul, Président de Mali Mode Association.
Pour notre interlocuteur, qui n’est plus à présenter dans ce domaine dans notre pays, investir dans la mode peut générer beaucoup de gains et devenir un maillon important en termes de développement économique du pays, si le secteur est considéré à sa juste valeur. Ce qui, à l’en croire, n’est pas encore le cas. « Ici, le secteur n’est pas considéré comme une véritable industrie », déplore-t-il.
Même si visiblement la mode semble aller au mieux, il reste néanmoins encore beaucoup de progrès à réaliser pour rivaliser avec d’autres pays. « Au Mali, la mode est encore très discrète. C’est même pour cela que notre association essaie de mettre en place des évènements pour en faire parler et pour que les acteurs bénéficient de vitrines pour ce qu’ils font en vue de générer des profits ensuite », souligne Akim Soul.
Pour l’avenir du secteur de la mode dans notre pays, Il faut aussi et surtout une volonté politique affichée pour faire évoluer les choses. Selon notre interlocuteur, il est indispensable que les politiques lui accordent un maximum de crédit, dans un premier temps, afin que les financiers aussi y investissent à leur tour. « Ailleurs, la mode fait vivre énormément de personnes. C’est une vraie industrie, toujours en croissance. C’est là où nous pouvons en venir aussi au Mali, si la volonté politique nous accompagne », conclut-il.
journal du mali