A l’appel du Conseil national de la jeunesse, des milliers de personnes ont battu le pavé à Bamako, ce dimanche. Partis de la Place de liberté, la marche a pris fin à la Bourse du Travail où les manifestants se sont dispersés sous une fine pluie.
Même itinéraire mais des causes différentes. Après l’opposition ce samedi, les rues de Bamako ont enregistré, ce dimanche en début d’après-midi, la marche des partisans du pouvoir. Avec moins de préparation que celle de l’opposition, les marcheurs n’étaient pourtant pas moins déterminés à «faire respecter le verdict de la Cour Constitutionnelle» et «soutenir les institutions de la République».
Karim Keita, le député et fils d’IBK; Abdoul Niang, l’activiste et porte-parole d’IBK; Amadou Cissé, président des Jeunes des Fare; Abba Maïga, président du mouvement IBK Doublé ou encore Fatoumata Sacko dite Djinna, membre du PDES dissident. Ils sont nombreux à venir soutenir la victoire d’IBK. «Nous demandons à ceux qui font du bruit de respecter le verdict des urnes», insiste Fatoumata Sacko dite Djinna. Car, pendant qu’IBK battait campagne, certains ne faisaient qu’attiser la haine sur les réseaux sociaux. «Ils ne peuvent qu’être étonnés du résultats des urnes», constate la militante.Selon Abba Maïga, la démonstration des partisans d’IBK se justifie. Elle part d’un constat. C’est qu’on tente de faire croire aux Maliens que personne ne soutient IBK. «Il fallait juste prouver le contraire». Il est temps, indique Abba, qu’on accepte la voix des urnes pour avancer ensemble vers la construction du pays. Pour les organisateurs de cette marche, il ne s’agit pas d’une action politique mais celle d’une société civile déterminée à soutenir les institutions de la République.