En rapprochant la grande mobilisation, ce samedi 22 juin 2019, à Ségou et le fiasco électoral qu’Abdine Koumaré a essuyé au sortir des urnes de l’élection des députés à l’hémicycle, il ya lieu de se questionner sur la capacité de Pélé à permettre au Tigre d’atteindre les grands desseins politiques.
Incontestablement, Soumeylou Boubèye Maïga, après son départ de la Primature fondait son espoir sur le transfuge du RPM, Abdine Koumaré, le désormais secrétaire général de l’Asma-CFP à Ségou. D’ailleurs, c’est ce qui justifie le choix de la capitale des balazans par le Tigre pour sa rentrée politique.
Ce jour-là, la salle Tientiguiba Danté, pleine à craquer, ne désemplissait pas jusqu’au crépuscule, malgré la tempête suivie d’une pluie têtue à Ségou. C’est comme si les participants accordait un intérêt particulier à l’événement. Soit c’était un jeu préparé d’avance, soit Pélé a confondu le peuple et la foule. Il est chose claire que la vérité peut tarder, mais elle éclatera un beau jour aux yeux de tout le monde.
Abdine Koumaré s’est-il laissé tromper par son astuce ? C’est du moins la question que l’on se pose. ‘’Le Figaro’’, dans sa parution du 23 juin 2019, a informé que la majorité des participants à la rentrée politique de SBM, ont quitté Bamako pour grossir les rangs à Ségou. Selon le confrère, la mobilisation des Ségoviens serait très minime. Si le Tigre n’est de rien dans cette théorie de leurre, Abdine Koumaré, le Pélé qui marque contre son camp, en est le chef d’orchestre. Pour maintenir les participants dans la salle, il lui a fallu mettre une forte dose de divertissement. Ce qui a passé par l’invitation des artistes pour rehausser l’éclat de son vaudeville extraordinaire. Si ces artistes sont bien entretenus pour leurs prestations, les chants et danses sont des intrus, le jour du vote. Les électeurs n’en ont pas besoin.
En voyant la mobilisation massive, Soumeylou Boubèye Maïga a fait savoir ses ambitions politiques et sa force de frappe. Aussi l’occasion a été saisie par lui pour lancer des flèches à ses anciens alliés qui sont auteur du moratoire pour le faire démissionner.
Malgré tout cela, aux législatives, l’alliance de l’Asma-CFP-URD-Codem-UDD-MPM, dont la tête d’affiche est Abdine Koumaré, a enregistré un échec lamentable. Pour forcer l’élection de sa liste, Pélé a saisi la Cour constitutionnelle pour demander l’annulation de certains bureaux de vote et localités aux motifs de la fraude massive, la délocalisation des bureaux, la menace sur les électeurs, des dons de somme d’argent, des procès verbaux non signés, de bourrages d’urnes et des bureaux de vote irrégulièrement composés.
Ce fut l’ironie du sort car la Cour a jugé la requête de Pélé non fondée faute de supports probants. Ainsi elle l’a rejetée. De ce fait, il a 5 années de travail pour mériter un siège à Bagadadji. L’échec politique sans appel de Pélé laisse penser que son élection en 2013 a été gagnée par le parti au pouvoir. Ses efforts ont peu comptés. Pélé pratiquera-t-il le nomadisme politique comme en 2018 en fonction de la direction du vent ou restera-t-il Asma-CFP jusqu’à d’autres joutes électorales? Laissons le temps nous renseigner mieux.
Bazoumana KANE
Source: Le Prétoire