Au sein de la classe politique malienne les états-majors des partis politiques sont à pied d’œuvre pour affronter les élections présidentielles de2013 prévues pour le 28 juillet. Dans cette mouvance, les candidatures ne cessent de se multiplier. Dans cette bataille de positionnement on apprend que la députée Mme Haïdara Aïssata Cissé dite Chato serait candidate aux élections présidentielles. Si cela se confirmait, ce serait également la confirmation de la naïveté politique de l’Honorable députée.
Il y a beaucoup de probabilité que certains aient intérêt à ce que la courageuse « Chato » soit candidate à ces présidentielles afin de pouvoir profiter de cette opportunité et se faire une nouvelle santé financière. Avec la situation qui prévalait dans les régions nord du pays, l’Honorable députée aura incontestablement mouillé le maillot au plan national qu’international. Mais de là à penser qu’elle est présidentiable ne relève que de la prétention. La candidature de « Chato » est sans doute la preuve qu’elle est naïve et très mal conseillée. En se positionnant dans le starting bloc de cette compétition de haut niveau, « Chato » sait elle-même qu’elle n’ira pas loin. Elle fera juste de la figuration dans un pays où les probabilités sont maigres quant à la possibilité pour une femme de remporter les élections présidentielles, nonobstant sa popularité, son charisme ou les moyens financiers dont elle dispose. En outre, « Chato » n’est pas issu d’un parti politique dont l’envergure lui permettra de remporter les élections présidentielles. Elle aura en face d’elle d’autres candidats bien plus populaires et rassembleurs bénéficiant d’une plus grande assise nationale. Les enjeux des compétitions électorales de 2013, en particulier des présidentielles sont grands. La députée aurait mieux fait de se contenter du renouvellement de son mandat législatif pour continuer à défendre valablement et efficacement ses électeurs, leurs intérêts, leurs droits. Peut être que d’ici la date des élections présidentielles, Chato reviendrait à de meilleurs sentiments, dépassionnerait ses ambitions politiques et comprendrait que la meilleure manière pour elle de briller politiquement est de poursuivre son combat au niveau des élections législatives. Au cas contraire, elle va vers un échec inéluctable, à moins que sa candidature vise l’objectif d’enrichir son curriculum vitae.
Youma