Comme quatrième invité de notre rubrique, nous recevons Mme Djilla Assitan Diallo, communément appelée Pedourouni par les intimes et ” P ” par les sportifs. Mariée à la grande star du football des années 80, Mohamed Djilla, quatre enfants dont deux garçons et aussi grand-mère parce qu’elle a une petite-fille. Elle est dans le foyer depuis 1988 et travaille à Shell-Mali depuis 1998 présidente de la section basket du stade malien de Bamako conseillère municipale membre fondatrice du Refcom (Réseau des femmes conseillères du Mali) et du Réseau internationale des femmes pour la gouvernance locale.
Appelée Pedourouni par les intimes et “P” par les sportifs, Mme Djilla Assitan Diallo, mariée à la grande star du football des années 80, Mohamed Djilla, est actuellement Chef du service clientèle de Shell-Mali où elle est entrée en activité depuis l’année 1988. Son occupation professionnelle ne gêne en rien ses activités politiques et associatives, puisque responsable politique au niveau du parti Adema-Pasj et présidente de la section basketball du Stade Malien de Bamako, club où elle a joué au basket pendant une dizaine d’années.
Malienne, “de père et de mère” comme elle aime le préciser, a grandi au quartier de Médina Coura, “le quartier des sportifs” ancienne sportive elle-même. “Je suis native de Médina Coura, j’aime Médina Coura où je passe tout mon temps. Comme on aime à le dire, Medina coura est la vitrine de la Commune 2 et de Bamako les grandes personnalités sont sorties de Médina Coura. Alpha Oumar Konaré a habité à Médina Coura ; ATT a fait un passage à Médina Coura ; IBK est de Médina Coura ; Mme Djilla aussi est de Médina Coura “.
“Je suis une femme politique, obligatoirement je mène des activités à Médina Coura, en commune II et au niveau du district de Bamako tant sur le plan politique que social pour moi même en tant que femme leader pour le compte du parti Adema-Pasj où je suis la présidente des femmes de la section II du district de Bamako et membre du mouvement national des femmes ” ajoute-t-elle.
En ce qui concerne la présence des femmes dans les partis politiques au niveau des postes de décision, voilà ce qu’elle en pense : “A la date d’aujourd’hui cela commence à bouger avec le quota des 30% après un combat de longue haleine. Quand on regarde le sphère politique malien les femmes sont lésées par nos mœurs et coutumes alors qu’elles ont toujours eu un rôle crucial dans la politique locale ,aujourd’hui avec la loi si on regarde les listes qu’on vient d’établir pour les Régionales les partis ont respecté le principe du quota des 30% attribués aux femmes, même si aucune femme n’est encore tête de liste dans le district au compte des grands partis, je suis 3è sur la liste d’une alliance de partis politiques et pas des moindres. Lors des communales passées, il y a eu beaucoup de femmes sur les listes et les femmes étaient bien positionnées. C’est à l’actif du président de la République une promesse électorale tenue même si ce n’est pas effectif pour le moment au niveau du gouvernement “.
Malgré tout, Mme Djilla Assitan Diallo se veut optimiste quant à l’avenir des femmes dans la vie politique nationale : “Ma bataille est l’émergence des femmes bien que difficile c’est un combat qu’on gagnera surtout avec la décentralisation, la régionalisation et l’autonomisation des femmes”.
Comme message à lancer, conformément à l’esprit de cette rubrique, Mme Djilla Assitan Diallo en appelle à la cohésion nationale et à la solidarité de tous les fils du pays : “Je pense qu’il faut une cohésion nationale entre les enfants de notre pays, le grand Mali n’a pas besoin de guerre civile. Il a par contre besoin d’unité de solidarité de tout un chacun pour faire face aux grands défis de développement. Ceux qui cultivent la haine en espérant en tirer un avantage politique personnel se leurrent car le Mali est pour nous tous. Surtout, je dis aux femmes : unissons-nous pour briser le rêve irresponsable des gens qui ne veulent pas la paix dans notre pays. Battons pour la croissance économique de ce pays qui regorge de beaucoup de ressources et de potentialités “.
A.B. NIANG
Source: Aujourd’hui-Mali