Ce numéro de «Ces femmes qui comptent» s’intéresse aujourd’hui à une femme de valeur, une battante dont le rêve a été réalisé grâce à son courage et à son dévouement. Il s’agit de Mme Diourté Fatoumata Dembélé, avocate et directrice de la Maison de la Femme et de l’Enfant de la rive droite du District de Bamako.
Née à Bamako, et y ayant grandi, Mme Diourté -vous ne vous trompez pas, c’est l’épouse de notre doyen et confrère Baba Diourté- est une avocate dévouée à la cause des plus démunis. Après des études en droit public au Mali, elle poursuivra ses études en France (Toulouse) d’où elle obtint son diplôme d’études approfondies en droit public et en coopération internationale (DEA).
Dans la foulée, elle effectuera plusieurs voyages d’études et beaucoup de stages à l’étranger. Cette mère de deux enfants (garçon et fille), Diourté Fatoumata Dembélé s’est toujours, depuis son plus jeune âge, opposée à l’injustice. Et, déjà au primaire, elle jouait l’avocate dans les bagarres où elle prenait toujours la défense du plus faible.
Directrice de la Maison de la Femme et de l’Enfant depuis la création de cette structure en mars 2011, elle projette d’écrire un livre consacré à ses expériences (son mémoire) dans le domaine de la défense des droits humains et de l’évolution du droit, en guise de référence pour les jeunes.
Pour cette avocate, les débuts n’ont pas été faciles en raison du fait que cette profession était supposée être dévolue aux hommes. «On ne pensait pas qu’une femme serait capable de le faire», nous confie-t-elle. Et d’ajouter : «On a toujours sous-estimé les femmes concernant ce métier qu’on qualifie de trop difficile pour elle». Il n’en est rien pour Mme Diourté, qui parvient par ailleurs à prendre soin de sa famille.
En effet, en véritable battante, elle concilie parfaitement vie professionnelle et vie de foyer. Le plus important, selon elle, c’est d’arriver à s’organiser de façon rationnelle. D’autant que, selon l’avocate des plus vulnérables d’entre nous, «une vie professionnelle ne doit pas empêcher une femme de s’assurer du bien-être de sa famille».
Engagée pour la cause des plus démunis, Mme Diourté remercie son époux pour son appui et son engagement pour la justice, la défense des droits humains, et particulièrement, pour la défense des femmes démunies et en situation de détresse. Celle qui se bat tous les jours contre l’injustice, demande à ses sœurs de s’informer sur leurs droits, de chercher à être autonome «parce qu’une femme qui sait se prendre en charge a moins de problèmes».
Du haut de son expérience, Mme Diourté Fatoumata Dembélé affirme sans équivoque que l’autonomisation d’une femme est très importante, pour son aisance, pour la réussite de son ménage, et surtout pour l’éducation de ses enfants. Elle demande alors aux femmes de chercher à s’informer, à se renforcer et être parmi les meilleurs dans leur domaine ; de bien maîtriser leur travail, de s’appliquer et être des femmes leaders dans leur milieu.
Avide d’informations et de connaissances, Mme Diourté Fatoumata Dembélé consacre son temps libre à la lecture et à la recherche sur le net, afin d’acquérir de nouvelles sciences dans d’autres domaines.
Bintou Diarra, stagiaire
SOURCE: Le Débat