La Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS) a été lancée le samedi dernier au Palais de la Culture de Bamako. Les militantes et militants fortement mobilisés pour la cause ont jeté leur dévolu sur Mme Diawara Zéïnabou Sidibé pour diriger la commission féminine. Laquelle commission devrait jouer un grand rôle dans le partage et la défense de la vision de l’ancien président du Haut Conseil Islamique aux plans religieux, sociétal voire politique.
« C’est avec beaucoup d’humilité et d’honneur que j’accepte cette responsabilité ». Ce sont les premiers mots de la présidente après la mise en place du bureau. Fidèle parmi les fidèles de l’imam, Mme Diawara Zéïnabou a toujours été en première ligne tant qu’il s’agit des initiatives de l’imam Dicko. Qui du reste demeure pour elle une référence, parce qu’homme de vérité et de principe « avec, l’imam il n’y a que la vérité et la vertu qui comptent. Nous les femmes, nous serons des actrices sur le terrain pour propager ces valeurs si chères à notre grand imam. Nous sommes les amazones dans le combat contre ces contre-valeurs qui pervertissent et détruisent notre grand Mali car, si l’on se réfère aux actions de l’imam, depuis 2012 jusqu’à nos jours, la lutte qu’il mène, c’est au bénéfice de nous les femmes, socles de l’éducation dans nos familles et dans le pays. A commencer par la lutte contre le projet du code de famille jusqu’au fameux programme de l’éducation sexuelle. Si ce n’était pas lui, je ne vois personne d’autre qui pouvait les arrêter. Et pour cela, nous adressons nos sincères remerciements à l’imam Dicko et au Chérif de Nioro», a ajouté Mme Diawara.
Elle a invité les femmes à ne pas se laisser distraire par des propos décourageants. « Ils vont vous dire qu’un leader religieux ne devrait pas faire de la politique, ce qui est totalement faux. Nous leurs disons que nous sommes au début, au milieu et à la fin. Parce que s’il se produit un chaos, c’est nous les femmes, nous serons les premières victimes, ce sont nos maris, nos enfants, raison pour laquelle nous nous engagerons dans cette lutte ». Au nom de toutes les femmes de la CMAS, elle a remercié toutes les personnes qui ont répondu massivement à leur appel
Comme pour dire que les femmes ne sont pas en reste au sein de la CMAS, une autre commission est également dirigée par une femme. Il s’agit de Mme Traoré Assitan Traoré. Chargée de la commission défense et sécurité, elle est également la présidente de l’Association contre la toxicomanie féminine et juvénile «Quand j’ai créé cette association, l’imam a été le seul leader religieux à me soutenir, c’est pourquoi j’ai adhéré à la CMAS. Elle comporte trois volets, à savoir le volet politique, religieux et sociétal et je me retrouve dans le troisième volet pour un changement de comportement.»
Bintou Diarra.
Source : Le Challenger